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Joséphine Baker au Panthéon mais son corps restera au cimetière de Monaco
Joséphine Baker rentre au Panthéon, mais son corps restera à Monaco. Là où elle avait trouvé refuge six ans avant sa mort. Une histoire forte était alors née.

En 1969, Joséphine Baker est ruinée. Sa propriété, sa maison, en Dordogne est vendue et elle ne sait plus où aller. Alors, la famille princière et particulièrement la Princesse Grace lui propose de venir à Monaco. Tout d'abord pour un travail artistique puis en lui payant une maison aux portes de la Principauté, à Roquebrune-Cap-Martin. Elle va s'y installer avec ses 12 enfants naturels et adoptifs ; sa tribu "arc-en-ciel". La vedette franco-américaine mettra 6 ans à rembourser ce prêt princier. Pendant cette période, elle se reconstruit personnellement et artistiquement. C'est en effet dans les galas monégasques, qu'elle peaufine son nouveau show, inspiré par sa vie, qui sonnera son grand retour sur la scène parisienne, en 1975, quelques semaines avant son décès.
Une admiration de la Princesse Grace
Son arrivée à Monaco n'est pas le fruit du hasard. Depuis 1951, la Princesse Grace, alors jeune actrice américaine, entretient une correspondance avec sa compatriote. Elle a été choquée de l'incident new-yorkais du Stork Club où Joséphine Baker s'est vu refuser le service à cause de sa couleur de peau. Depuis ce jour-là, Grace Kelly, voue une certaine admiration pour la chanteuse qui ne s'était pas laissé faire. Elle lui a donc écrit. Régulièrement même à partir de 1959. Alors quand 10 ans plus tard, l'artiste franco-américaine a des ennuis, Grace et le Prince Rainier l'aident.
Une histoire de dette financière qui pèse encore plus de 50 ans après
Aujourd'hui, Joséphine Baker fait son entrée au Panthéon, mais son corps restera à Monaco. La famille l'a voulu ainsi. D'abord pour l'attachement qu'elle a désormais avec le Rocher, mais aussi parce qu'une certaine rancœur existe encore envers cette France qui ne l'avait pas aidée quand elle était au bord du précipice ; qui n'aurait pas pris en charge la dette financière d'alors ; ce que fit en fait Monaco. L'entrée au Panthéon devrait œuvrer pour cette réconciliation-là aussi.