Journée des migrants : une chaîne humaine formée par 90 manifestants à Châteauroux
À l'occasion de la journée internationale des migrants, 90 personnes se sont rassemblées à Châteauroux ce vendredi. La situation des sans-papiers nécessite encore de nombreux efforts dans l'Indre, selon Réseau Education Sans Frontières.
Un hommage a été rendu aux migrants morts dans le monde entier. Près de 90 personnes se sont rassemblées devant le sapin de Noël de Châteauroux, installé sur la place de la République. Un radeau de survie a été symboliquement déposé pour montrer les conditions extrêmes et précaires dans lesquelles les migrants tentent de rejoindre l'Europe. Des bougies ont aussi été allumées.
De nombreux efforts à faire pour l'accueil des sans-papiers dans l'Indre
Cette manifestation, notamment à l'appel du Réseau Education Sans Frontières dans l'Indre, était l'occasion de faire un point sur la prise en charge des sans-papiers dans l'Indre. "La situation dans l'Indre est problématique. Aucune permanence n'a rouvert. Il faut contacter la préfecture par téléphone sur des horaires très limités ou par mail", regrette un membre de RESF 36. "Ça représente une barrière. Il faut attendre des mois et des mois pour un rendez-vous et ça devient très compliqué. Le paradoxe, c'est que malgré la fermeture des frontières, on continue d'expulser", déplore-t-il.
L'Indre fait partie "des pires départements" pour la prise en charge des mineurs étrangers
Selon RESF, la prise en charge des mineurs étrangers isolés n'est pas non plus satisfaisante. On en compte environ 90 dans l'Indre."Ils sont mis de côté par la protection de l'enfance dans l'Indre. Et même quand ils sont pris en charge dans des hôtels, il n'y a aucun droit à l'intégration et aucun choix scolaire", affirme l'association. "Le département de l'Indre fait la sourde oreille depuis des années. C'est intolérable. Peu importe la nationalité, on doit avoir accès aux mêmes droits", assure un représentant de RESF dans l'Indre.
Sur la question des mineurs étrangers, on est l'un des pires départements en France"
"L'effort à souligner, c'est la mise à l'abri quasiment automatique. On a personne à la rue, c'est important de le dire", insiste malgré tout RESF.