L'application "Drivy" pour la location de voitures entre particuliers séduit lors des grèves dans le Cotentin
C'est l'une des solutions alternatives des voyageurs pour contourner les grèves SNCF : l'application "Drivy". Elle permet aux propriétaires d'y louer leur voiture dont ils ne se servent pas et aux usagers d'en profiter pour circuler. Exemple à Cherbourg.

"Mes trois voitures sont déjà réservées pour la deuxième semaine de ponts du mois de mai". C'est ce qu'affirme Brandon, un jeune loueur cherbourgeois, qui face à la popularité de cette location entre particuliers via l'application "Drivy" a même décidé d'investir dans l'achat de deux voitures supplémentaires. Même si le loueur dit ne pas observer directement l'impact des grèves sur ses réservations, Patrick, l'un des usagers, est obligé de louer régulièrement l'une des voitures de Brandon pour contourner la grève à la SNCF.
Une solution alternative
Sur "Drivy", le loueur met une annonce avec le descriptif de sa voiture et sa disponibilité. L'usager n'a qu'à sélectionner des dates et à payer sur le site. Le prix à la journée de la location d'une des trois voitures de Brandon oscille entre une vingtaine et une trentaine d'euros. Le plein d'essence n'est pas compris dans le tarif.
"C'est certes plus cher pour moi, explique Patrick, technicien dans le nucléaire en déplacement depuis février à Cherbourg qui pensait être totalement tributaire des trains, mais c'est rentable niveau confort".
"Finalement, au lieu de passer huit heures dans des gares à faire des changements et parfois à louper des correspondances à cause des grèves pour rentrer chez moi à Dieppe, je passe trois à quatre heures en voiture, sans transporter toutes mes affaires sur le dos", ajoute le trentenaire.
ECOUTEZ - Reportage à Cherbourg sur le succès de l'application "Drivy".
Plus d'inscrits sur l'application depuis le début des grèves
D'après Quentin Lestavel, directeur France de Drivy, "il y a mille propriétaires de voitures qui se sont inscrits dans toute la France depuis début avril, début des grèves". La demande lors des jours de grève augmente de 50%, soit l'équivalent d'un 15 août ou d'un 14 juillet, la fête en moins.