L'application Uber débarque à Valence
Depuis quelques semaines, quatre chauffeurs VTC (Voiture de transport avec chauffeur) transportent des clients à Valence, dans la Drôme, via l'application Uber.

Désormais, les Valentinois qui ouvrent l'application Uber à Valence voient des petites voitures apparaître sur l'écran. Depuis quelques semaines, quatre chauffeurs proposent des courses via l'application mobile. Tous habitent à Valence. Et parmi eux, il y a Badis. "Je suis originaire d'ici, avant j'étais chauffeur de bus, raconte-t-il. Ensuite, je suis devenu chauffeur Uber mais je travaillais à Lyon. Je prenais le train de 5 heures le matin, et je revenais tard le soir. C'était très fatigant. Quand je me suis connecté sur l'application à Valence, j'ai vu qu'il y avait également de la demande."
Chaque matin, Badis se connecte vers 6 heures et se déconnecte vers 23 heures. "L'un de mes collègues se connecte vers 14 heures jusqu'à minuit. On essaie de communiquer entre nous, pour qu'il y ait toujours un chauffeur Uber disponible à Valence, _même la nuit_."
Selon Badis, peu de Valentinois utilisent l'application. "Généralement, nos clients sont des gens qui viennent d'ailleurs, qui ont des rendez-vous professionnels à Valence. Le trajet le plus réservé est celui qui relie la gare TGV au centre-ville."
Mais la cohabitation avec les chauffeurs de taxis n'est pas simple. "Un jour, je déposais un client à la gare TGV, se souvient Badis. Et un chauffeur de taxi m'a bloqué le passage. Il a fait venir ses collègues, ils étaient cinq ou six. Et il a aussi appelé les gendarmes pour que je sois contrôlé."
"Nous voulons que les VTC soient contrôlés" - Alain, chauffeur de taxi
Car selon certains chauffeurs de taxis, certains chauffeurs Uber "font _des maraudes, alors qu'ils n'en ont pas le droit_". C'est ce que dit Alain, chauffeur de taxi à Valence depuis quelques années. "Ils n'ont pas le droit de stationner sur la voie publique, malheureusement ils le font, regrette-t-il. Normalement, ils devraient stationner sur des parkings privés, mais la police ne s'en occupe pas."
Alain voudrait que les chauffeurs de VTC soient davantage contrôlés. "Ils doivent avoir une carte professionnelle, des assurances, etc. On espère que les élus finiront par s'occuper du problème."
Driver Sitter, le Uber made in Valence
Si l'application Uber ne propose que quatre chauffeurs pour l'instant, une autre application mobile vient de voir le jour dans la Drôme. Driver Sitter est un savant mélange entre la célèbre plateforme Blablacar pour le covoiturage, et Uber pour les VTC.
Grâce à Driver Sitter, vous pouvez donc être transporté par un particulier qui a renseigné son voyage au préalable dans l'application, ou par un professionnel. "Comme l'application Uber, il s'agit de trajets en temps réel", explique Rani Haoueche, le président de la société.
Ces chauffeurs VTC sont-ils tous en règle ?
Depuis sa mise en service il y a une semaine, l'application Driver Sitter compte 1.500 téléchargements. Pour l'instant, 70 covoitureurs sont enregistrés et 14 chauffeurs VTC inscrits. La société veut étendre l'application à toute la France, avec une prochaine étape en novembre, à Grenoble.
Selon des chauffeurs de taxis valentinois, certains véhicules VTC présents sur les applications Uber et Driver Sitter ne seraient pas en règle. Les chauffeurs de taxis envisagent se réunir dans les prochains jours. Ils réfléchissent à des poursuites, avec un avocat commun.