L'Ariège se prépare à un éventuel couvre-feu à 18h
Le Premier ministre Jean Castex doit annoncer ce jeudi d’éventuelles nouvelles restrictions sanitaires. En Ariège, département d’Occitanie où le coronavirus circule le plus vite, le couvre-feu pourrait être imposé dès 18h. Les habitants s'organisent. Illustration à Saverdun.
C’est ce jeudi que le Premier ministre Jean Castex doit annoncer d’éventuelles nouvelles restrictions sanitaires. En Ariège, département d’Occitanie où le coronavirus circule le plus vite avec un taux d’incidence de 215 pour 100.000 habitants, le couvre-feu pourrait être imposé dès 18h. À Saverdun, commune rurale de 4.700 habitants, le maire Philippe Calléja est aussi médecin généraliste, son cabinet est centre de vaccination.
Périscolaire supprimé
L’édile appelle ses concitoyens à s’organiser et à positiver. La cantine reste ouverte, même chose pour la médiathèque, la mairie, les services techniques,. En cas de couvre-feu avancé à 18h, seul le périscolaire terminera plus tôt.
"Pour les jeunes couples avec enfants, cela signifie des organisations plus contraignantes. Nos concitoyens vont devoir changer leurs marques. La maladie est là, mais il faut qu'on positive." - Philippe Calléja
Depuis le premier confinement le maire de Saverdun accompagne ses administrés en répondant à leurs questions tous les jeudis dans un facebook live.
Les habitants imaginent des solutions
Sur le parking qui permet d'accéder aux commerces du centre bourg de Saverdun, cet automobiliste sait qu'il risque fort de devoir s'adapter à la contrainte d'un couvre-feu à 18h, soit deux heures plus tôt que l'actuel :
"Il faut prendre sur sa journée de travail pour faire les courses, ça nous pose des problèmes à tous. Il faut qu'on sorte de cette crise."
Même embêtement pour cette aide-soignante mère de trois jeunes enfants :
"Je présume qu'il n'y aura plus d'entraînement de rugby. Demander aux autres parents ? Impossible, on sera tous dans la même panade, ça nous embête pas mal."
Au sein des familles, le quotidien pourrait bien se réorganiser comme l'imagine cette mère d'un ado de 16 ans scolarisé à Pamiers et qui prend habituellement le car de ramassage après le dernier cours à 18h :
"Avec mon mari on se débrouillera. Il y aura peut-être des dérogations. On croise les doigts."