L'association L214 dénonce la souffrance animale dans les rues de Valence
Une vingtaine de militants de l'association valentinoise AVRE ont affiché les conditions de mise à mort des animaux dans les abattoirs français, à l'appel de l'association L214. Le but de cette action-choc : provoquer une prise de conscience chez les passants.

Des cris de porcs mal endormis, des photos de veaux couverts de sang.... L'objectif des militants de la cause animale était clair, ce samedi après-midi sur les boulevards de Valence : "provoquer une secousse" chez les passants, et les encourager à réduire leur consommation de viande.
A Valence, une vingtaine de militants de l'association AVRE (Animalistes de Valence et Romans pour l'Egalité) a répondu à l'appel national de L214. Vêtus des combinaisons blanches des abattoirs, ils voulaient montrer la "réalité" de l'abattage en France, où trois millions d'animaux seraient tués chaque jour pour remplir nos assiettes. "On voit des vaches tuées sans être anesthésiées car l'électrochoc n'a pas marché", raconte Vanessa Bearzotto, "ou des porcs entassés les uns sur les autres en attendant la mort."
Ce ne sont pas des exceptions, c'est la routine." - Vanessa Bearzotto, militante de AVRE
Quelques passants attrapent le tract d'une main distraite - "les animaux, je les mange !" glisse une adolescente dans un sourire. Mais la plupart des promeneurs du samedi se dit touchée par ces images-chocs. "Au quotidien, on n'y pense pas. Finalement, on se rend compte qu'il y a de la violence derrière ce qu'on mange", avance Nadine, perplexe.

Ne plus manger de viande
D'après Joris Barrat, responsable local de L214, cette souffrance frappe tous les animaux, même ceux élevés en bio. "Ils sont tués dans les mêmes abattoirs certifiés", précise-t-il, avec un endormissement avec du gaz ou des chocs électriques. Une information bouleversante pour Philippe et Mariam, qui achetaient jusque là leur viande à des producteurs locaux. Après avoir vu ces photos, ce couple valentinois a décidé "d'arrêter de manger de la viande".
L'association L214 publie régulièrement des vidéos-chocs sur les dérives dans les abattoirs. La dernière en date, diffusée cette semaine, montre des cochons contraints d'avancer dans un couloir étroit, poussés par un employé muni d'un battoir et d'un pistolet électrique. Les images ont été tournées en novembre et décembre dernier à Houdan, dans les Yvelines.
