L'association L214 mène une action à Anglet contre l'élevage intensif, "bombe sanitaire à retardement"
Samedi 16 janvier, l'association animaliste L214 menait des actions dans plusieurs villes de France pour alerter sur les risques de l'élevage intensif, "source de nouvelles pandémies." A Anglet, la plupart des passants interpellés ont semblé sensibles aux arguments de l'association.
"On subit les conséquences...mais qui agit sur les causes ?" Le slogan choisi samedi 16 janvier par L214 était bien visible à Anglet, place des 5 cantons. Sur les masques des bénévoles, sur leurs panneaux, sur une large banderole déployée au centre de la place. Objectif des membres de l'association, que l'on connaît particulièrement pour ses vidéos chocs dénonçant les méthodes de certains abattoirs envers les animaux : convaincre les passants de signer leur pétition, adressée à Emmanuel Macron et lui demandant un plan de sortie de l'élevage intensif, "afin d'éviter l'émergence de nouvelles pandémies".
C'est une bombe sanitaire à retardement !
Ce sont les bénévoles de l'antenne L214 de Biarritz qui se sont mobilisés à Anglet, tout l'après-midi, autour de leur stand aux vives couleurs qui a attiré l’œil de passants plutôt intéressés par les arguments présentés. Les bénévoles parlent de sujets très actuels : le coronavirus, la grippe aviaire, autant d'épidémies qu'ils expliquent par les activités humaines et notamment l'élevage intensif.
"C'est une bombe sanitaire à retardement" assène Camille Larange, la coordinatrice des bénévoles. "La grippe aviaire, c'est un très bon exemple : avec la promiscuité, un individu est malade dans un élevage, ils le sont tous. Et si c'est une zoonose qui se transmet aux humains, l'éleveur va être contaminé et c'est comme ça qu'on démarre une épidémie."
Camille Larange : "On essaie de toucher le plus de monde possible"
Les conditions d'élevage mais aussi la déforestation qui favorise les contacts entre espèces sauvages porteuses de virus : les arguments des bénévoles font mouche auprès d'un certain nombre de passants. "Ils m'ont appris des choses" confie une quinquagénaire après de longues minutes d'échange avec une bénévole. "C'est bien que ce soit des jeunes qui fassent [cette action], qui interpellent les générations plus anciennes. Nous, on n'a peut-être pas bien fait les choses, en croyant les faire bien, et ce sont eux qui vont payer les conséquences. Il faut qu'on les aide."