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L'emblématique marché du cours Lafayette à Toulon se dévoile
Derrière les 95 stands de l'emblématique marché du Cours Lafayette à Toulon, une histoire à raconter. France Bleu Provence lève le voile sur ce lieu de vie incontournable qui vibre au rythme de ces maraîchers à la gouaille bien toulonnaise. Portraits et histoires de famille.

Sur le marché du Cours Lafayette de Toulon, 95 stands principalement tenus par des revendeurs de fruits et légumes et derrière ces 95 stands, des maraîchers qui se lèvent tous très tôt le matin pour répondre à la demande des nombreux clients. Rares sont ceux qui sont discrets. Car pour être maraîcher, au-delà du courage, il faut une voix qui porte, et un sacré sens du commerce pour supporter des clients, dont il se dit qu'ils sont de plus en plus difficiles, et de plus en plus désagréables. Témoignages.
Giuseppe, dit José, est le président du marché du cours Lafayette depuis plus de 15 ans. Mais ce marché, il le connait depuis sa naissance. "Depuis 1963, mes parents qui étaient installés depuis 1954 sur le marché, m'emmenaient avec eux, et je dormais dans les cagettes, derrière le ban". Une histoire de famille qu'il a continué d'écrire avec ses 3 fils et sa femme. Impossible de louper ce franco-italien au caractère bien trempé. Il a la voix qui porte et s'en sert bien volontiers. "C'est ça aussi le marché, c'est l'ambiance, les gens viennent pour ça". Des propos confirmés par les clients interrogés au fil des stands. "Il y a toujours beaucoup de choix à des prix très attractifs" note Coraline, arrivée de Paris il y a deux ans dans la métropole toulonnaise. Alors que la jeune femme cherche des kiwis, elle est encouragée dans ses propos par Auguste, un retraité alerte, qui confie descendre chaque matin pour faire son marché. "C'est vivant, ça me plait".
"Même le bonjour, ils ne le disent plus" José, maraîcher
Pourtant, la carte postale paradisiaque a son revers. "L'ambiance n'est plus la même" bougonne José. "On doit faire face à une clientèle de plus en plus désagréable qui dans la majorité ne dit même pas bonjour, ni merci ni au revoir. Ils sont habitués aux grandes surfaces à se servir, à tâter les fruits, à les manger sans payer. Et là, ils font pareil, et quand tu as le malheur de dire quelque chose, c'est toi qui a tort". Sentiment partagé par son fils, Silvio qui déplore la disparition du contact humain. "On a l'impression qu'ils sont au drive, et qu'ils viennent chercher leurs courses et c'est fini". Pour autant, ni l'un ni l'autre n'envisage d'arrêter car c'est un métier passion. Il en faut en effet de la passion pour se lever tous les matins 6 jours par semaine en pleine nuit, qu'il fasse chaud ou froid, qu'il pleuve ou qu'il vente. Car ce marché, c'est le lieu emblématique de Toulon. A tel point qu'à une époque pas si lointaine, le maire de Toulon, Hubert Falco y emmenait Dominique de Villepin, alors Premier ministre. Et dans les allées, face au stand de l'inusable Jeanine, l'homme politique de s'entendre dire : "Vous et moi, on fait le même boulot, on vend des salades".
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