L'État va délocaliser des services des finances publiques dans cinquante communes
Le ministère des Comptes publics a dévoilé ce mercredi la liste des cinquante premières communes sélectionnées pour accueillir des services des finances publiques. Ces derniers sont actuellement situés dans les grandes villes.

Cinquante communes vont voir s'installer sur leur territoire des services des finances publiques. Le ministère des Comptes publics a dévoilé mercredi la liste de ces villes, sélectionnées dans tout le pays. Ces services étaient jusque là situés dans les grandes villes.
Cette installation procède d'une volonté de Bercy de décentraliser une partie de ses services, pour répondre à ce qu'il définit comme une "crise de confiance envers l'État de populations éloignées des grandes agglomérations", mais aussi pour réaliser des économies notamment sur le plan immobilier.
Le ministère des Comptes publics avait donc lancé en octobre un appel à candidatures en vue de sélectionner les communes intéressées par cette décentralisation. Plus de 400 villes avaient déposé leur candidature, et cinquante ont donc été choisies. Le ministère explique que le comité de sélection a fait son choix sur des critères de situation sociale et économique et d'attractivité des territoires concernés, ainsi que de qualité des solutions immobilières et d'accueil qui seront proposées aux agents des finances publiques.
Un rôle encore flou
À terme, 3.000 agents devraient en effet être affectées dans les villes sélectionnées, selon le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin. "Les opérations de localisation en région commenceront dès 2021. Les services administratifs concernés seront en charge de missions de gestion", indique le ministère des Comptes publics, qui ne détaille pas encore précisément les services concernés et ne dit pas s'ils seront en contact direct avec la population ou non.
Cette refonte de la Direction générale des finances publiques (DGFiP) avait été annoncée à l'été 2018 par le gouvernement. Ce mouvement de délocalisation pourrait concerner les services de publicité foncière (tenue des registres immobilier), les services de gestion ou d'expertise, mais aussi certaines tâches effectuées au profit des collectivités. En contrepartie, un certain nombre de trésoreries publiques devraient être supprimées, le gouvernement prévoyant de développer l'accueil du public dans des "maisons de service public" ou dans des agences itinérantes.
Selon Bercy, près de 107.000 agents travaillent pour l'administration fiscale. La DGFiP, qui a perdu près de 20.000 fonctionnaires en dix ans, dispose de 4.000 agences sur l'ensemble du territoire français.
Les cinquante communes concernées
- Dieppe (Seine-Maritime)
- Troyes (Aube)
- Dax (Landes)
- Roanne (Loire)
- Valence (Drôme)
- Mâcon (Saône-et-Loire)
- Alençon (Orne)
- Agen (Lot-et-Garonne)
- Béthune (Pas-de-Calais)
- Saint-Dié-des-Vosges (Vosges)
- Belfort (Territoire-de-Belfort)
- Charleville-Mézières (Ardennes)
- Pau (Pyrénées-Atlantiques)
- Le Puy-en-Velay (Haute-Loire)
- Nevers (Nièvre)
- Châteaudun (Eure-et-Loire)
- Carpentras (Vaucluse)
- Fontenay-le-Comte (Vendée)
- Noyon (Oise)
- Angoulême (Charente)
- Tarbes (Hautes-Pyrénées)
- Vesoul (Haute-Saône)
- Guéret (Creuse)
- Châteauroux (Indre)
- Laval (Mayenne)
- Guingamp (Côtes-d'Armor)
- Forbach (Moselle)
- Bergerac (Dordogne)
- Tournon-sur-Rhône (Ardèche)
- Château-Thierry (Aisne)
- Vierzon (Cher)
- Denain (Nord)
- Châteaubriant (Loire-Atlantique)
- Châlons-en-Champagne (Marne)
- Lons-le-Saunier (Jura)
- Redon (Ille-et-Vilaine)
- Joigny (Yonne)
- Cahors (Lot)
- Lisieux (Calvados)
- Morlaix (Finistère)
- Perpignan (Pyrénées-Orientales)
- Limoges (Haute-Vienne)
- Lens (Pas-de-Calais)
- Decazeville (Aveyron)
- Besançon (Doubs)
- Mende (Lozère)
- Pont-Audemer (Eure)
- Verdun (Meuse)
- Chaumont (Haute-Marne)
- Laon (Aisne)