La CGT de Meurthe-et-Moselle mobilisée pour le 1er mai
Les Français se méfient des syndicats. Selon une récente étude, ils les jugent même inutiles. En cette journée de fête du travail, les organisations syndicales tentent de remobiliser les salariés.

Des chants, des drapeaux et des banderoles : des défilés du 1er mai sont organisés ce vendredi dans toute la région. Une fête du travail sur fond de désunion syndicale . En Meurthe-et-Moselle par exemple, la CGT, FSU, Solidaires et l'Unsa ont choisi de faire cortège commun. La CFDT et Force Ouvrière célèbrent elles le 1er mai chacune de leur côté.
Une journée très symbolique
Quoi qu'il en soit, cette journée du 1er mai revet toujours une valeur hautement symbolique pour les syndicats. "C'est très important dans une démocratie que les salariés puissent avoir un jour chomé pour faire porter leurs revendications , analyse Pascal Debay, le secrétaire général de l'union départementale de la CGT 54.
Cette année, la fête du travail tombe dans un contexte de désamour des syndicats. Selon un sondage Opinionway pour le Figaro et BFM Business, plus d'un Français sur deux jugent les organisations syndicales inutiles . "Il y a beaucoup de défiance vis à vis des institutions qu'elles soient syndicales, associatives ou politiques , reconnait Pascal Debay, à nous d'être plus présent sur le terrain, d'aller au plus près des jeunes, des précaires, des privés d'emploi s."
Pascal Debay : "J'aimerais que beaucoup plus de salariés se syndiquent"
En France, entre 7 et 8% des salariés sont syndiqués. Un chiffre "stable " selon le patron de la CGT de Meurthe-et-Moselle qui rappelle l'importance "d'être organisé collectivement pour gagner sur les conditions de travail et les salaires. "
Le syndicaliste dénonce également un contexte compliqué pour les syndicats : "on est dans une période où, au nom du dialogue social, on va réduire les instances représentatives du personnel ", explique t-il. En janvier dernier, les négociations entre syndicats et patrons sur la simplification et l'amélioration du dialogue social se sont soldé par un échec. Mais même du côté du Medef, on reconnait l'importance des syndicats au sein des entreprises. Christine Bertrand, la présidente de l'organisation patronale met en avant l'importance du dialogue social.
Christine Bertrand : "le pluralisme syndical est très important dans une entreprise"
Malgré tout, pour Pascal Debay, les organisations syndicales ont toujours un rôle essentiel à jouer : "elles signent des accords d'entreprises, gagnent des choses pour les salariés, empêchent des mauvais coup , énumère t-il, évoquant des "conditions de travail qui se dégradent, la souffrance au travail, le stress généralisé ".
Pascal Debay, le secrétaire général de l'union locale CGT de Meurthe-et-Moselle