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La députée LREM Laurence Gayte incite la France à faire pression sur l'Andorre sur la question de l'avortement

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La députée LREM des Pyrénées-Orientales Laurence Gayte vient d'adresser une question écrite au ministre des Affaires étrangères. Elle veut inciter la France à faire pression sur l'Andorre pour autoriser l'avortement. Le président français est l'un des deux co-princes de la petite principauté.

Le gouvernement andorran continue d'interdire l'avortement Le gouvernement andorran continue d'interdire l'avortement
Le gouvernement andorran continue d'interdire l'avortement © Radio France - Sébastien Berriot

La députée En Marche des Pyrénées-Orientales Laurence Gayte demande au gouvernement français de se positionner sur l'interdiction et la pénalisation de l'avortement dans la principauté d'Andorre.  La parlementaire de la majorité, qui est membre de la délégation sur les droit des femmes à l'Assemblée nationale, vient d'adresser une question écrite au ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves le Drian. 

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La députée veut que la France soit alertée

C'est une manière très claire de soutenir les associations féministes andorranes  sur cette question de l'avortement,  alors que la Principauté reste l'un des derniers pays en Europe, avec Malte et Saint-Marin, à avoir une position très rigoureuse sur l'avortement

En Andorre, l'avortement constitue encore aujourd'hui un délit passible de six mois de prison pour la femme et trois ans d'emprisonnement pour le médecin qui le pratique, et ce, même dans les cas les plus extrêmes comme le viol, l'inceste, la malformation du foetus et aussi lorsqu'il y a danger pour la mère. 

Emmanuel Macron peut faire pression sur l'Andorre

La manifestation féministe de septembre dernier dans la capitale Andorre-la-vieille a fait réagir la députée des Pyrénées Orientales, département frontalier de la Principauté. Laurence Gayte demande donc au gouvernement français de se positionner sur le sujet et de faire pression sur l'Andorre, en utilisant la fonction de co-prince que détient le président de la République française.

L'Andorre est un état souverain qui décide seul mais avec ce système de co-principauté, la France garde une certaine influence. Depuis les années 80, sous François Mitterrand notamment, la République française a oeuvré pour la modernisation de l'Andorre, un pays traditionnellement conservateur et très fermé.

"La situation est vraiment très dure pour les femmes andorranes. Je souhaite que le gouvernement français puisse porter ce sujet de l'avortement auprès du gouvernement andorran." (La députée Laurence Gayte)

La question écrite de la parlementaire française de la majorité a relancé l'espoir des associations féministes andorranes. Elles espèrent que le gouvernement français apportera une réponse et appellera l'Andorre à revoir ses positions très dures sur l'avortement.

"On applaudit cette députée. Si on pouvait avoir un appui de notre co-prince, le président de la République française, ce serait génial." (Antonia Escoda, de l'association Action féministe)

L'évolution des mentalités sera compliquée

Quelle que soit la réponse du Quai d'Orsay, les revendications féministes mettront du temps à aboutir dans une société où la religion occupe une place centrale. L'autre co-prince d'Andorre, l'évêque espagnol de la Seu de Urgell, lui, ne va pas manquer de faire pression pour que l'avortement demeure une pratique interdite en Andorre.

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