Fusion des régions : pas d'économies en Occitanie
La fusion des régions, mesure phare du quinquennat de François Hollande, n'a pas permis de faire les économies promises. C'est ce qui ressort d'un rapport de la Cour des comptes. La région Occitanie n'échappe pas à ce constat qu'il faut relativiser.

La fusion des régions en 2016 (passage de 22 à 13 régions) n'a pas permis de faire les économies promises. André Vallini, le secrétaire d'état en charge de la réforme territoriale de l'époque, tablait sur 10 milliards d'euros d'économies à moyen terme. Selon la Cour des comptes qui vient de publier un rapport sur le sujet, on en est très loin.
L'Occitanie ne fait pas exception
La région Occitanie née du rapprochement entre Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées n'échappe pas à ce constat. On a déjà évoqué ces dernières années, le coût des assemblées plénières qui se tiennent au parc des expositions de Montpellier : 140.000 euros la séance, ramené aujourd'hui à 98.000 euros. Pour les dépenses de fonctionnement, l'Occitanie avec +11,7% fait partie des plus mauvais élèves, mais la hausse s'explique par la prise en compte dans son budget de fonctionnement du fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER), en forte augmentation en 2017, précise la Cour.
La Cour des comptes pointe aussi des doublons sur certains postes et une hausse des effectifs de 9% pour faire face aux nouvelles compétences de la collectivité. Des agents qu'il a aussi fallu mettre sur un pied d'égalité en termes de salaire : 3,7 millions d'euros de surcoût estimé sur la période 2016 à 2021. Ceci dit, le poids de la masse salariale dans les dépenses de fonctionnement est le plus faible de France.
Une dette élevée mais ...
L'endettement s'envole de 27,7% sur la période 2015/2018 mais la présidente socialiste d'Occitanie Carole Delga tempère "la dette par habitant est de 338 euros soit 62 euros de moins que la moyenne nationale et la capacité de l'Occitanie à la rembourser est de 4 ans soit une durée inférieure à la moyenne des Régions (4,9 ans)".
Il faut dire également que la région Occitanie est attractive, elle attire 55 000 personnes de plus par an "c'est autant de services publics supplémentaires qu'il faut apporter aux habitants, de lycées à construire ou à rénover, de repas à servir ou de transports à développer" précise Carole Delga.