La musique pour oublier le Covid
Les ventes de guitare en hausse de 20% l'année dernière, les ventes de disques vinyles qui poursuivent leur progression, le Covid et son corollaire, le confinement, ont poussé de nombreux Français vers la musique.
Elles sont partout, les guitares, dans le magasin Broc-Music de Nîmes. Accrochées aux murs, rangées à plat sur des racks, posées debout au sol sur leurs supports, elles se comptent par centaines. Des guitares acoustiques et des guitares électriques. Des guitares à tous les prix : d'une centaine d'euros pour la plus simple des guitares acoustiques jusqu'à plusieurs milliers d'euros pour les instruments les plus sophistiqués. Et toutes se vendent, bien. "Nos ventes ont progressé de 20% l'année dernière" dit Thomas Pappalardo, le gérant.
20% d'augmentation, c'est le chiffre repris par tous les acteurs de ce secteur. Les patrons de magasins, les fabricants également même si Fender parle lui de 17% précisément. Même chose pour les plates-formes de cours en ligne, leurs dirigeants ont recruté des enseignants supplémentaires pour faire face à la demande. "Logique, explique Thomas Pappalardo, avec 20 minutes d'exercice quotidien on commence à se faire plaisir au bout d'un mois. Si l'on ne souhaite pas être un professionnel, la guitare est un instrument facile au premier abord."
Autre secteur a bénéficier d'un "effet Covid", le disque vinyle. Si les ventes sont en progression depuis déjà quelques temps, Stéphane et Philippe, les gérants du magasin "Trou Noir" à Nîmes, ont noté plus de passages dans leur magasin. Des clients leur apportaient une vieille chaîne hi-fi, voire un vieux pick-up pour les remettre en état : "Coincés à la maison, ils trouvent du plaisir à réécouter leurs vieux vinyles, disent-ils, un son différent. Et bientôt ils reviendront nous acheter des disques neufs. Un vrai choix musical et non des giga-octets de musique aussi facilement jetés que téléchargés."