La police scientifique en grève contre la réforme des retraites et pour un meilleur statut
Les policiers scientifiques demandent une amélioration de leur statut depuis des mois et leur mobilisation a été renforcée par la réforme des retraites, qui les ferait quitter leur travail à 64 ans.
La mobilisation contre la réforme des retraites dure depuis près d'un mois et elle touche aussi la police scientifique. Les policiers scientifiques sont ceux qui recueillent et analysent les éléments laissés sur des scènes d'infractions ou de crimes. Depuis plus d'un an, ils réclament une amélioration de leur statut, qui est le même que celui des policiers administratifs depuis une trentaine d'année.
Ce sont des personnes qui vont sur des autopsies, sur des scènes d'attentat - Michaël Vinard, à la tête du syndicat national des personnels de la police scientifique
"Un policier scientifique des années 1990, ce n'est plus un policier scientifique des années 2020. Désormais, un policier scientifique de terrain a un gilet pare-balles, une carte police, il n'est pas armé et a des missions quasi-identiques à celles de nos collègues actifs. Ce sont des personnes qui vont sur des autopsies, sur des scènes d'attentat... mais ça fait un an déjà qu'on n'a aucune reconnaissance de ce gouvernement", explique Michaël Vinard, qui vit en Ardèche et travaille à Écully, près de Lyon. Il est à la tête du syndicat national des personnels de la police scientifique.
Les syndicats réclament depuis des mois une reconnaissance de la pénibilité et de la dangerosité de leur métier. Et leur mobilisation a été renforcée avec la réforme des retraites et la perspective d'un départ à 64 ans, puisqu'ils sont au régime général. "C'est une filière qui arrive à bout et qui, en plus, se prend la réforme des retraites avec un départ plus tard alors qu'on est déjà dans l'incapacité de partir en bonne santé à 62 ans ? Alors imaginez à 64 ans", explique Michaël Vinard.
Les syndicats demandent maintenant à être reçus par le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner. Une rencontre est déjà prévue ce mercredi 8 janvier au ministère de l'Intérieur mais avec l'ensemble des policiers administratifs, et pas avec le ministre en personne.