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La répression des fraudes pas sensible à la poésie d'une commerçante qui n'affiche pas ses prix à Granville

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Une commerçante granvillaise va devoir payer 500 euros d'amende pour défaut d'affichage dans la vitrine de sa boutique. Le prix des objets présentés en devanture ne sont pas tous indiqués. La défense "poétique" de la commerçante n'a pas fait flancher l'administration.

La Roulotte, bazar chic et bohème à Granville, épinglée pour absence de prix en devanture.
La Roulotte, bazar chic et bohème à Granville, épinglée pour absence de prix en devanture. © Radio France -

Le Père-Noël n'aura pas été très gentil avec Julie Herbert cette année. Ce mardi 26 décembre, cette commerçante granvillaise a découvert dans sa boîte aux lettres, un courrier recommandé adressé par la direction départementale de la protection des populations. Une lettre pour l'informer qu'une amende administrative de 500 euros avait été prononcée à son encontre. 

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Tout débute en juillet dernier, lors d'un banal contrôle de la Répression des fraudes dans le commerce de Julie Herbert, "La Roulotte", un bazar chic et bohème au coeur de Granville. Une boutique dans laquelle les objets présentés en devanture ne sont pas tous étiquetés avec leur prix comme le veut la loi. En septembre, la commerçante est avisée par courrier de ce manquement au règlement et invitée, si elle le souhaite, à faire valoir ses arguments, ce qu'elle a fait.

Contre les étiquettes "moches" dans les devantures

Julie Herbert est à l'image de sa boutique. Pleine de poésie et éprise de liberté. Loin des canons des courriers adressés à l'administration, sa lettre de "défense" est tout autant un condensé de sa vision de la vie et des échanges, qu'un exercice de défoulement par rapport aux règles de l'administration. 

Elle y parle de ces étiquettes "moches" qui dénaturent les vitrines, de son plaisir à renseigner les clients qui entrent dans son magasin, mais aussi de l’iniquité d'une loi qui ne concerne pas les boutiques de luxe, rares à afficher leurs prix en devanture. La commerçante qui confesse que nul n'est sensé ignorer la loi, mais qui ajoute qu'elle compte recommencer.

Sans surprise, son argumentaire n'a pas suffi à infléchir la position de l'administration qui a donc confirmé dans le courrier envoyé à Julie Herbert ce 26 décembre, l'amende de 500 euros.

Vendre n'est pas un "acte poétique"

L'administration souligne au passage que "l'acte commercial qui consiste en l'échange d'argent contre des objets, n'est pas un acte poétique" et que l'affichage en devanture garantit aux clients la possibilité de comparer les prix sans être soumis à la pression d'un vendeur. 

L'histoire en tout cas fait déjà réagir sur le réseau social Facebook sur lequel Julie Herbert a publié ce mardi son courrier à l'administration, et la réponse définitive de cette dernière.

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