La ville de Lille durcit le ton face à l'affichage sauvage
Affiches de concerts ou publicités placardées n'importe où : Martine Aubry ne veut plus en voir. La mairie a donc décidé de durcir les sanctions financières contre l'affichage sauvage.

Frapper au portefeuille ! Voilà la nouvelle stratégie de la ville de Lille pour ne plus voir d'affichage sauvage. Dernière amende en date celle infligée au vide dressing Violette Sauvage. Près de 1 500 euros pour avoir placardé des dizaines de publicités sur du mobilier urbain : "C'est beaucoup pour une petite société comme nous, mais nous assumerons. Nous sommes passés par un prestataire à qui nous avions demandé de ne pas faire n'importe quoi", se défend Rino Coletti l'un des gérants de la société.
L'affichage sauvage est puni par la loi
L'affichage sauvage est puni par la loi, par le code de l'environnement. Il consiste à apposer des affiches en dehors des panneaux publicitaires classiques mais aussi en dehors des panneaux d'expression libre qui existent dans chaque commune.
La mairie de Lille affirme mettre à disposition énormément de ces panneaux et donc que les contrevenants sont encore moins excusables "Selon la loi, nous devons mettre à disposition 127 m2 de panneaux d'expression libre pour 10 000 habitants, à Lille nous sommes à 280 m2 et donc nous sommes dans les clous et même au-delà" affirme l'adjoint à la propreté Sébastien Duhem.
Des amendes plus élevées depuis le 1er janvier
Martine Aubry a donc décidé de sanctionner beaucoup plus durement ceux qui s'adonneraient à l'affichage sauvage : "Depuis le 1er janvier les amendes sont plus lourdes, poursuit l'élu. En 2017 nous étions à 12 euros l'affiche, maintenant c'est 15 euros par affiche et en plus un forfait de 90 euros par intervention. C'est une tolérance zéro " Et ces sanctions s'appliquent aussi en période électorale pour les candidats qui afficheraient en dehors des panneaux officiels.
Une "contrainte" pour les professionnels de la publicité
Du côté des sociétés de marketing de rue, on reconnait que ce durcissement est une "contrainte" mais qu'elle est nécessaire "Depuis l'arrivée de Martine Aubry en 2001 il y a eu un changement de politique mais qu'on respecte parce que l'intention de mettre de l'ordre est louable. Faire de l'affichage sauvage sur une maison abandonnée est inesthétique. Je laisse aux marques cette responsabilité" explique Eric Morange, le fondateur de C-Red, agence de marketing de rue.