Le canot de la SNSM de l'Île de Sein va être prêté à la station des Sables-d'Olonne
La direction nationale de la SNSM a décidé le redéploiement du canot de l'Île de Sein dans le Finistère sur la station des Sables-d'Olonne. Et c'est peut-être grâce... à un SMS envoyé par une sénatrice vendéenne à Emmanuel Macron.
La station de la SNSM des Sables d'Olonne va retrouver un canot. La direction nationale des sauveteurs en mer a décidé de réattribuer le canot de l'Île de Sein, à la pointe du Finistère, pour pallier le manque de moyens de la station sablaise. Elle n'a plus aucun bateau d'intervention opérationnel en mer hormis un petit zodiac, depuis le naufrage du Jack Morisseau début juin. Trois sauveteurs étaient morts lors de l'intervention.
Le canot doit arriver dans les prochains jours
Un vrai soulagement pour Henri Lechat, le délégué départemental de la SNSM en Vendée : "C'est un bel exemple de solidarité entre stations, parce que nous avions un trou dans la couverture départementale de la Vendée", assure-t-il jeudi soir.
La station a été fortement traumatisée par le drame du 7 juin. Il faut qu'ils aient des moyens d'intervention pour recommencer à s'entraîner et reprendre confiance en eux"
- Henri Lechat, délégué de la SNSM en Vendée
Le canot doit arriver dans les prochains jours. Il est de la même génération que le Jacques Joly, le canot de la SNSM des Sables cloué à quai depuis sa livraison en 2016 à cause de défauts de structure. Et qui ne devrait pas être réparé avant la fin de la saison estivale.
Un SMS d'Emmanuel Macron
La SNSM aurait reçu des directives en haut lieu pour décider du prêt du canot. Annick Billon, sénatrice de Vendée, fait partie La mission parlementaire sur le sauvetage en mer qui s'est rendue aux Sables-d'Olonne lundi 22 juillet.
J'ai envoyé un SMS mercredi matin à Emmanuel Macron, disant que la SNSM des Sables-d'Olonne avait un besoin urgent d'un canot tout temps. Il m'a répondu qu'il s'en occupait"
- Annick Billon, sénatrice de Vendée
"Il a fallu la pression positive de la mission parlementaire sur le sauvetage en mer pour obtenir de la SNSM qu'elle arbitre", ajoute de son côté Yannick Moreau, le maire des Sables-d'Olonne_._ Sauf que dans le Finistère, la décision ne passe pas.
Stupeur sur l'île bretonne
"C'est honteux, on ne va pas se laisser faire", réagit auprès de France Bleu Breizh Izel un habitant de l'île. Dominique Salvert, le maire de la petite île finistérienne située dans une zone de puissants courants déplore qu'on "déshabille une île, notamment pour les transferts médicaux. Là, ça rajoute une heure de transport avec les bateaux des stations voisines. Ce serait beaucoup plus facile de prendre une vedette sur une station du continent". Mais pour le maire des Sables, la décision est justifiée.
La couverture des bateaux en Vendée était difficile alors qu'en Bretagne les stations sont plus proches les unes des autres"
- Yannick Moreau, le maire des Sables
Mais les sauveteurs des Sables réclamaient un nouveau bateau depuis des semaines : "Ce n'est pas facile pour la SNSM et je le sais. Mais nous avions une situation inquiétante où pour secourir un gros bateau en mer, il fallait faire appel à des canot très éloignés, à l'Île d'Yeu ou à Oléron", explique Yannick Moreau.
Le canot de l'Île de Sein n'est que prêté le temps que le Jacques Joly soit réparé. La date avancée par la SNSM est le 15 septembre.
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