Le caviar de Sologne tire son épingle du jeu pendant les fêtes
Depuis une quinzaine d'années, Vincent Hennequart produit du caviar au coeur de la Sologne, à la frontière du Cher. Malgré une année en dents de scie, le pisciculteur parvient à finir l'année en beauté avec une hausse des ventes aux particuliers.
En 2006, Vincent Hennequart s'est lancé un drôle de défi : "On a entendu parler du caviar d'Aquitaine, et on s'est dit pourquoi pas nous ?"
Le pisciculteur installé en Sologne, à Saint Viâtre, tout près de Nançay (18), achète donc des esturgeons et les élève pendant 8 ans avant de pouvoir enfin produire son caviar : "La première année, on a fait quelques dizaines de kilos. Aujourd'hui, on est à 2.5 tonnes et on espère atteindre les 3 tonnes bientôt".
Dans sa centaine de bassin d'une surface moyenne d'un hectare, il élève des esturgeons à raison de "200 grammes par m3. Une production intensive est plutôt sur du 40 kilos au m3. On a un apport en nourriture, bien sûr, mais ils bénéficient de tout l'écosystème des étangs". La pisciculture parvient à produire du caviar pratiquement toute l'année.
Les principaux clients de Vincent Hennequart sont les restaurateurs et les traiteurs. Le confinement a donc mis un coup d'arrêt à son activité : "On a réduit nos frais, mais c'est difficile, on travaille avec 12 générations de poissons qu'il faut nourrir. En retardant nos investissements, cela devrait aller pour cette année. Mais il ne faut pas que cela dure". L'année se termine sur une note positive : les particuliers ont été nombreux, dès novembre, à solliciter l'entreprise pour acheter du caviar pour les fêtes.
Vincent Hennequart, qui emploie 10 personnes, estime avoir perdu 20 % de son chiffre d'affaires, 60% même en ce qui concerne les restaurants.