Le combat d'un couple de boulangers dijonnais pour garder leur apprenti
Un couple de boulangers dijonnais est dans l'attente et l'angoisse pour leur apprenti guinéen. Elisabeth et Frédéric tiennent la boulangerie rue Devosge à Dijon. Ils se battent pour qu'Ibrahima puisse rester en France et terminer sa formation. Ils demandent de l'humanité au préfet de Côte-d'Or.
Ibrahima va t'il pouvoir rester en France et terminer sa formation ? Pour cela, le jeune homme qui fêtera ses 18 ans le 2 février prochain, doit présenter un passeport en préfecture pour obtenir un titre de séjour. Le problème, c'est que son pays d'origine a déjà fait savoir qu'il ne l'aurait pas.
Pas de grève de la faim pour le couple mais il se bat en médiatisant l'histoire d'Ibrahima
Pour pouvoir malgré tout conserver Ibrahima à leurs côtés et pour que le jeune homme puisse terminer son apprentissage, Frédéric Tarride et Elisabeth Jouf demandent à la préfecture de faire preuve d'humanité en acceptant d'ouvrir le dossier car le jeune homme est très impliqué, apprend vite et travaille bien. Une affaire similaire a récemment ému, celle de ce patron de boulangerie bisontin qui s'est mis en grève de la faim pour soutenir son apprenti menacé d'expulsion. Une issue heureuse a été trouvée à Besançon alors le couple dijonnais veut y croire. En attendant, c'est un sentiment de colère et d'indignation qui anime Frédéric Tarride.
Frédéric Tarride le maitre boulanger d'Ibrahima, ne comprend pas cette situation.
Elisabeth Jouf, la gérante de la boulangerie "Chez Babeth et Fred," est révoltée, elle aussi, par la situation. L'affaire similaire à Besançon leur a permis de comprendre qu'ils n'étaient pas les seuls dans cette situation. Les filles du couple âgées de 13 et 14 ans, sont elles aussi écœurées par cette situation. Elles ont lancé une pétition dans leur collège dijonnais pour soutenir Ibrahima. Les clients de la boulangerie peuvent aussi la signer.
Elisabeth Jouf, veut y croire après l'issue heureuse trouvée à Besançon dans une affaire similaire.
Nouvelle étape ce vendredi 22 janvier
Une étape importante se joue ce vendredi matin pour Ibrahima. Le jeune homme a rendez-vous en préfecture à 8h30. Il espère que les autorités accepteront d'ouvrir son dossier, ce qui reviendrait à lui accorder un délai de 6 mois. Le couple a de toute façon décidé de soutenir Ibrahima jusqu'au bout et a pris rendez-vous avec une avocate.
Après l'issue heureuse trouvée récemment à Besançon, le couple de boulangers dijonnais veut y croire et se démène pour soutenir Ibrahima, Stéphanie Perenon