Le diocèse de Montpellier hyperconnecté pour récolter le denier du culte
Pour sa campagne sur le dernier de l'Église, le diocèse de Montpellier fait le choix du numérique. La cible : les jeunes et les familles moins pratiquantes qui se rendent peu dans les églises. Facebook, Twitter, Youtube : le diocèse veut aller chercher ses croyants sur leurs réseaux sociaux favoris.

L'Église lance sa campagne "Denier de l'Église", un appel aux dons pour faire vivre ses lieux de cultes et les entretenir, rémunérer ses prêtres, ses salariés : 100% des ressources financières de l'Église provient de dons.
Depuis quatre ans au niveau national, et deux ans dans l'Hérault, le diocèse essaie de reconquérir les jeunes. Cette année, il met les bouchées doubles sur les réseaux sociaux. Les dons ont baissé de 10% en quatre ans**.** En cause, l'âge moyen des donateurs : 72 ans. Ils sont 12.000 dans le diocèse en 2017 avec un don moyen de 217 euros.
L'Église investit les réseaux sociaux
Cette année, la campagne se décline sur des affiches mais aussi sur les réseaux sociaux. D'ailleurs l'affiche y fait référence, avec ce prêtre entouré de jeunes qui prennent un selfie, une photo d'eux-mêmes avec leur téléphone portable.
"Aujourd'hui, c'est le geste spontané qu'ont les jeunes. Le selfie c'est le code classique des réseaux sociaux." Marie Jacquemin, responsable de la communication web
"Le Pape lui-même parle de selfie !" précise Marie Jacquemin. "Il est hyper connecté. Ici, nous avons deux comptes Twitter, celui du diocèse et Monseigneur Carré, l'archevêque, poste au moins un tweet par semaine sur le sien."
Le diocèse garde tout de même une newsletter envoyée à près de 8.000 fidèles. "Nous avons également un compte Youtube, plus ou moins suivi mais qui nous permet de nous lancer dans la vidéo, l'élément clef pour les supports digitaux."
"Tous les diocèses ont compris que la clef était la communication digitale."
L'avantage d'une campagne digitale, c'est qu'elle ne prend pas fin : la communication qui se faisait une fois par an, par une affiche, devient "permanente, planifiée sur les réseaux sociaux".
La quête par carte bancaire à l'étude
On a vu la quête par carte bleu à Paris... à quand chez nous ? Dans l'Hérault, l'Église veut se moderniser. Le paiement par carte bancaire dans les églises est à l'étude, assure Etienne De Joigny, le directeur des finances de l’archevêché : "Pour le déploiement directement sur le terrain, je pense que cette année, ce sera un petit peu court, du fait de la partie technique mais aussi de l'âge de nos donateurs. Enlever le panier de la quête pour une carte bancaire ou un panier connecté, c'est peut-être un peu trop tôt. Mais ça n'empêche pas de prévenir que les manières de donner vont évoluer."
Le diocèse étudie également la possibilité d'installer des bornes de paiement par carte bancaire dans certains monuments. "Une borne connectée, de façon à ce que les catholiques et non-catholiques, séduits par le bâtiment, puissent participer à son entretien en donnant, un, deux ou trois euros par un paiement sans contact."
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