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Le journaliste toulousain Sylvain Louvet dénonce une nouvelle fois le scandale des enfants placés
Sylvain Louvet, journaliste toulousain et prix Albert-Londres 2020, était l'invité de la matinale de France Bleu Occitanie, au lendemain de la diffusion de son dernier documentaire sur les enfants placés.

Le journaliste toulousain Sylvain Louvet dénonçait en 2019 le scandale de l'aide sociale à l'enfance et il revient cette année avec un deuxième documentaire sur le même sujet. Le dernier numéro de "Pièces à conviction", diffusé mercredi 27 au France 3, démontre que la situation est encore très préoccupante en France. Prix Albert-Londres 2020 pour son documentaire sur la surveillance de masse, il était l'invité de la matinale de France Bleu Occitanie.
Sylvain Louvet, quel est le constat de ce dernier documentaire ?
Aujourd'hui, l'État, censé protéger les enfants, ne joue absolument pas son rôle.
On le voit dans votre documentaire, beaucoup d'enfants sont notamment abandonnés dans des hôtels ?
Oui, il y a entre 7.000 et 10.000 enfants placés dans des hôtels en France, livrés à eux-mêmes sans aucun suivi éducatif. Ces enfants ne devraient pas se retrouver dans des hôtels, posés là comme des valises. Parfois, ils se retrouvent à vivre des drames, tels que de la violence, des agressions sexuelles. Jusqu'à ce drame, l'assassinat d'un jeune de l'aide sociale dans un hôtel, poignardé par un autre jeune de l'aide sociale.
Le gouvernement compte faire voter cette année une loi pour interdire le placement à l'hôtel. Ca y est, l'Etat réagit ?
J'ai été très heureux d'entendre ça. Mais il faut se méfier des effets d'annonce, il va falloir surveiller et vérifier si l'Etat tient sa parole.
Vous avez reçu le prix Albert Londres pour "Tous surveillés. 7 milliards de suspects", documentaire sur la surveillance de masse. Qu'est-ce qui fait qu'un reportage décroche ce prix ?
C'est un alignement des planètes. Ce prix permet de mettre en lumière une cause. J'ai réussi à sortir des images des camps de concentration où sont placés les musulmans de Chine. Le jury a probablement voulu saluer la prise de risque et la thématique de la surveillance rentre pile poile dans l'actualité.
Quel est votre parcours ?
Je suis un pur produit de la région toulousaine. J'ai passé mes études dans une zone d'éducation prioritaire, mes parents étaient prof à Bellefontaine. J'ai étudié la philo à la fac du Mirail. Le journaliste est en fait venu par accident. J'ai rencontré un journaliste de la dépêche, et je me suis dit que c'était un métier qui me tentait. Et puis j'ai décroché un stage dans une agence à Paris.
Qu'est-ce que ce prix va changer pour vous ?
Il va permettre de mettre en lumière plus de causes. Je sens que depuis que j'ai reçu le prix, il y a un fort intérêt médiatique pour les enfants placés. Je vais pouvoir mettre en avant de belles histoires. C'est un passeport vers la liberté .
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