- Accueil
- Auvergne-Rhône-Alpes
- Isère
- Infos
- Société
- Trafic routier : près de 9000 voitures passent chaque jour à Lans-en-Vercors
Trafic routier : près de 9000 voitures passent chaque jour à Lans-en-Vercors
Environ 9.000 voitures passent, chaque jour, dans Lans-en-Vercors, pour l'inconfort des habitants, qui se disent résignés à ce bruit. Le maire, lui, défend l'attractivité économique du territoire et une nécessaire prise de conscience citoyenne

"Ça roule à plus de 30 km/h, ça ne sait pas lire, visiblement... et qu'est-ce que ce sera quand ce seront les vacances", s'agace Marielle, qui tient un restaurant avenue Léopold-Fabre. "Mais bon, qu'est-ce qu'on peut y faire ?", soupire-t-elle. Gérard, lui, sourit d'un air fataliste. "Il y a de la bagnole, oui, surtout les week-ends. Mais bon, on n'a pas trop le choix, et c'est encore correct, je n'ai pas atteint la saturation !"
Les habitants sont assez fatalistes face au passage permanent et bruyant des voitures dans Lans-en-Vercors. Et pour cause : il y en a 9.000 par jour qui passent par la commune, via Engins et Saint-Nizier-du-Moucherotte, avant de se rendre dans le reste du Vercors. Pour la limiter, le Parc Naturel du Vercors avait interdit, cet été, l'accès des voitures au plateau de la Molière.
Le maire comprend, mais défend "le dynamisme du territoire"
La commune pâtirait de son emplacement, que d'aucuns diraient très bon, celui d'une antichambre entre les montagnes alpines et l'urbain grenoblois. "On est une commune d'entrée d'un plateau touristique, avec une station de ski, donc oui, il y a du monde. On a de plus en plus de personnes qui viennent chercher la fraîcheur et habiter sur le plateau du Vercors, en allant travailler dans la vallée grenobloise, ce qui ajoute au flux de voitures", explique le maire de Lans-en-Vercors, Michaël Kraemer.
C'est aussi pour cela qu'il est difficile de contenir ce flux, continue l'édile. "Ca traduit un dynamisme du territoire. Une grosse partie du territoire vit de l'économie touristique, si on la supprime, on rajoutera du monde sur les routes, puisque les gens travaillant sur place, privés d'emplois sur le plateau, iraient travailler dans la vallée, et on rajouterait du trafic"
"Une grosse partie du territoire vit de l'économie touristique, si on la supprime, on rajoutera du monde sur les routes" - Michaël Kraemer, maire de Lans-en-Vercors
Les élus planchent sur le sujet, des pistes sur la table
Néanmoins, cela ne veut pas dire que les élus du Vercors n'y sont pas sensibles. "La communauté de communes du massif du Vercors s'est saisie du sujet", affirme Michaël Kraemer. Et de défendre le vivre ensemble. "Chacun a besoin de vivre aussi. J'habite moi-même au bord de la départementale, je suis un des premiers concernés, mais je pense que plutôt que d'opposer les uns aux autres, il faut apprendre à les comprendre, puis ensuite on peut travailler à des solutions. Il faut rappeler au civisme."
"Il faut rappeler au civisme" - Michaël Kraemer, maire de Lans-en-Vercors
Le maire de Lans-en-Vercors estime qu'on "ne peut pas dépenser des sommes folles pour limiter à chaque situation, sinon on aura un aménagement tous les cinq mètres. Je pense qu'il faut que chacun se responsabilise, ceux qui vivent à l'année comme les touristes." Et de donner quelques pistes. "Ca passe par l'amélioration des dessertes de transports en commun, l'amélioration des systèmes de covoiturage, une augmentation du télétravail... Il y a du travail, c'est un sujet délicat, mais pas ignoré."