Le "mal des maires" aussi en Meurthe-et-Moselle
Le "mal des maires" touche toute la France et la Meurthe-et-Moselle n'y échappe pas. De nombreux maires de communes du département souffrent des conditions parfois éprouvantes de leur fonction.

Ludres, France
La fonction de maire a évolué récemment, selon de nombreux maires meurthe-et-mosellans. Elle est devenue plus difficile selon certains à cause des baisses de subventions de l'Etat, avec un sentiment parfois d'être abandonnés. "On a l'impression d'être lâchés par l'Etat, même s'il y a une prise de conscience qu'on doit nous prendre en considération", soupire Alain Boulanger, maire de Fléville-devant-Nancy.
Mais aussi des incivilités à l'encontre du maire, et ce même dans les petits villages.Pour Vincent Peultier, maire de Autrey-sur-Madon, une commune de 200 habitants, la fonction n'est pas toujours simple. Lui-même a été victimes de violences : "Je voulais dire à des gens qu'ils avaient des phares blancs, ça ne leur en a pas plu, ils voulaient en venir aux mains ! Mais mon adjoint est arrivé et ce n'est pas allé jusque-là. On se pose la question de comment ça va terminer quand on est entrepris par des gens comme ça ... ".
Un réveil des consciences au niveau national
La fin tragique du maire de Signes dans le Var, tué en voulant empêcher un dépôt illégal de gravats, a réveillé les consciences. L'expression "le mal des maires" témoigne des difficultés qu'ils peuvent rencontrer.
D'après une enquête menée auprès de 3 800 élus par le commission des lois du Sénat, 92% des élus se disent victimes d'incivilités. Plus d'un sur deux trouvent que c'est en augmentation depuis 2014. La commission a adopté un "plan d'action pour une plus grande sécurité des maires", qui prévoit notamment assurances et protections en cas d'agressions.