Le Mans : au collège, "le terrorisme c'est abusé"
Les 100 000 élèves sarthois ont retrouvé ce lundi leurs établissements scolaires, dans une ambiance particulière. Tous ont discuté des attentats de Paris, entre eux, en famille, et ils continuent à le faire en classe.

Les élèves sont arrivés au moment où deux enseignants mettaient en berne les drapeaux français et européen au fronton du collège Amboise Paré, ce lundi matin au Mans.
Dans cet établissement comme dans tant d'autres, les enseignants ont commencé la journée par une concertation entre eux sur la façon d'aborder le sujet des attentats avec les élèves, âgés pour la plupart de 11 à 15 ans. L'Education nationale a annulé les formations prévues cette semaine : tout le personnel doit être "sur le pont".
Les élèves en ont déjà beaucoup discuté, ce week-end, avec leurs parents. Eloane, en 5e "leur (a) demandé si ça risquait d'arriver au Mans". Les groupes d'amis se constituent comme d'habitude, mais une inquiétude diffuse est bien là.
'Les gens feraient une minute de silence pour nous si on était dans l'attentat"
D'autres élèves racontent avoir davantage regardé les chaînes d'info continue que d'habitude. "C'est grave ce qui s'est passé", résume un 6e. "Les attentats, il faut arrêter d'abuser", s'énervent plusieurs filles de 3e.
Tous se souviennent des attentats de janvier et font la distinction : cette fois, c'étaient des gens dans la rue qui étaient visés, "Charlie hebdo c'était des journalistes".
La minute de silence, beaucoup l'attendent pour "rendre hommage" aux victimes. Eloane, "même si on ne les connaissait pas. Les gens le feraient pour nous si on était dans l'attentat"