Le Noël de nos héros : Délia, professeure des écoles en maternelle à Chalons-en-Champagne
Devoir faire classe à 21 tout petits de maternelle à distance et sans aucune préparation demande une faculté d'adaptation certaine, un bon sens de l'organisation et aussi une bonne dose d'imagination. Ce qu'a su réunir Délia Gobert pour accompagner sa classe.
Comme pour beaucoup de gens, l'annonce du confinement a été un choc pour Délia Gobert. L'annonce le jeudi soir de la fermeture des écoles le lundi suivant en a été un autre. Comment faire classe à des enfants avec qui d'habitude tout passe par les manipulations, les explications etc, sans le avoir devant moi ? Le weekend a donc été stressant et dédié à la recherche de solutions pour parvenir à enseigner à distance.
La chance que j'ai, c'est que je touche assez au numérique
Délia a donc trouvé de nouveaux outils et développé de nouvelles compétences numériques qu'elle pense pouvoir réutiliser autrement dans sa classe : Un compte twitter, des padlets, des petits films... Au fil des mois, les enfants ont pris leurs marques et ont pu continuer à apprendre de nouvelles choses.
Les parents aussi ont fini par prendre leurs marques et ont pu constater, comme beaucoup d'autres à travers la France, qu'institutrice en maternelle ne se réduisait pas à être prof de gommettes, et que plus largement, enseigner c'était un métier. Comme beaucoup de parents je pense, ils m'ont dit : "c'est pas si facile que ça en fait d'être maîtresse"
Ce qui m'a le plus manqué ? : voir mes élèves... mais en vrai ! pouvoir rire ensemble, avoir du vécu commun
Le Noël de nos héros. Délia, 1ère partie
Je suis contente, et fière. Je n'ai perdu aucun élève. Les 21, je les ai tous eus, tout le temps
Le Noël de nos héros. Délia, 2nde partie