Le nombre d'étudiants aidés par le Secours Populaire explose à Nîmes
De nombreux étudiants inscrits, à Nîmes, aux distributions alimentaires du Secours Populaire. Beaucoup plus que les années précédentes. Des étudiants qui, souvent, ne peuvent plus compter sur les jobs étudiants pour boucler leurs fins de mois. Avec l'épidémie, les entreprises embauchent très peu.
"On a beaucoup, beaucoup plus de monde. Habituellement, à cette époque, on a 40 à 50 dossiers, là on frise les 100 dossiers. Impressionnant." Installé à l'arrière de la fourgonnette du Secours Populaire stationnée sur le parking de la fac Vauban, à Nîmes, René Ribes n'en revient pas. Et pourtant, cela fait 7 ans que tous les mercredis, il s'installe ici, pour des distributions alimentaires.
"Ça me permet d'avoir un peu plus à manger à la fin du mois."
Parmi les étudiants qui attendent leur tour devant cette fourgonnette, Jonathan : "j'ai 500 euros de budget par mois, mon loyer me coûte 300 euros, à la fin du mois, il ne me reste plus grand-chose." Même chose pour Tiphanie : "Mes parents payent mon loyer de 180 euros, ma mère me donne 100 euros pour le manger...plus 50 euros pour le transport et le reste. Il me reste très peu à la fin du mois."
"Quand on a un truc à manger, on peut étudier tranquillement."
Et tous ces étudiants disent la difficulté à étudier dans ces conditions : "C'est pas facile quand vous vous présentez à l'école affamé, quand vous n'avez pas mangé" explique calmement Jonathan, avant d'enchaîner : "mais bon, on espère que ça va passer, c'est un chemin." Un optimisme que salue René Ribes, ce bénévole du Secours Populaire : "arriver à faire des études dans ces conditions là, je leur tire mon chapeau. Ils ont un moral d'acier."