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Le plan blanc lancé au Pays Basque : le centre hospitalier en ordre de bataille
Le plan blanc est lancé depuis mardi dans le centre hospitalier de la côte basque. Un plan déclenché (entre autre) quand la situation sanitaire est exceptionnelle. Elle l'est largement avec un taux d'incidence de 388,5 cas pour 100 000 habitants dans les Pyrénées Atlantiques.

Le plan blanc a été lancé hier mardi à minuit par le centre hospitalier de la côte basque. Contrairement à la première vague du COVID, il s'adresse à tous les patients, qu'ils soient atteints par le coronavirus ou pas.
Des opérations peuvent être déviées vers les cliniques privées
Désormais, le nombre de lits pour les personnes infectées passe de 17 à 27. En réanimation, de 15 lits on passe à 20 (10 pour les covid et 10 pour les non covid). Une partie du personnel de l’hôpital est réaffectée. Des opérations chirurgicales sont reprogrammées ou transférées vers les cliniques privées. Rainer Kutz, chef du service chirurgie anesthésie, bloc opératoire :
"On est obligé de déployer un certain nombre de personnel médical, dont des médecins anesthésistes, des infirmières anesthésistes en réanimation pour permettre d'augmenter la capacité pour prendre en charge les COVID et les non-COVID et en même temps de faire un peu de place dans les services d'hospitalisation pour pouvoir héberger par exemple l’unité de post urgence gériatrique qui a disparu au bénéfice des COVID. Alors il y a certaines opérations qui peuvent attendre, d'autres interventions y compris les urgences peuvent être déviées sur les cliniques qui sont tout à fait d'accord pour nous soutenir et pour nous aider. Et d'autres patients peuvent être dirigés par leur chirurgien vers des chirurgiens du privé, ça c'est peut être pas la majorité mais quand c'est très urgent et dans l’intérêt du patient ce transfert est possible. Ce qui est proposé au patient c'est ou bien une prise en charge à l’hôpital qui reste toujours opérationnel ou on lui propose un parcours tracé__. C'est à dire qu'on le dirige vers un point précis en clinique ou ailleurs pour être pris en charge"
Personne ne restera sur le bord de la route
Mercredi en fin de matinée, 34 personnes étaient hospitalisées pour COVID au Pays Basque (réparties sur l'ensemble du pays basque dont la majorité à Bayonne). Néanmoins, "nous ne sommes pas saturés !" a insisté ce matin Michel Glanes, le directeur du centre hospitalier de la côte basque :
"Pour l'instant, les volumes font qu'__on est en capacité de prendre en charge les patients COVID même si les chiffres ont beaucoup progressé ces derniers jours du fait de la progression épidémique mais également nous allons avoir le soutien de tous les établissements de santé de notre territoire et en interne des réorganisations d'activités qui font que nous allons pouvoir mobiliser plus de ressources humaines parce que c'est bien le problème des ressources médicales et paramédicales qui peut faire obstacle à l'évolution de l'activité. Notre inquiétude pourrait être à la fois une montée épidémique du COVID et également évidemment faire face à des patients hors COVID qui se multiplieraient pendant l'hiver (à cause de la grippe par exemple) donc il faut être prêt à tous les niveaux en terme d'organisation. Le message c'est bien clairement de dire si vous avez une pathologie urgente, des problèmes de santé, n'ayez pas peur de venir à l’hôpital, vous appelez le 15, vous passez par les urgences, et ensuite nous allons vous orienter. Soit vous serez pris en charge à l’hôpital, pour les cas les plus graves bien sur, soit nous ferons appel à toutes les structures de santé du territoire, personne ne restera sur le bord de la route !__"
Seulement une visite par jour et par patient
Avec le plan blanc, les services hospitaliers sont réorganisés pour soigner aussi bien les cas COVID que ceux qui ne le sont pas. Reste à respecter les gestes barrières. Ce n'est pas forcement le cas quand les familles visitent leur proche à l’hôpital. Stéphanie Bordes-Couécou est chef du service de lutte contre les infections nosocomiales :
"Pour l'instant on accueille toujours les visiteurs dans notre établissement, c'est à dire qu'on permet une visite par jour par patient. Ce qu'on espère juste c'est que tout le monde reste bien vigilant, que les visiteurs respectent bien les mesures barrières, ce qui n'est pas toujours le cas et qui peut être préjudiciable pour les patients qui sont des personnes fragilisées. Par exemple, certains visiteurs viennent à plus que un, donc ça fait un afflux de personnes dans l'établissement et donc peut être aussi une condensation plus importante de virus. D'autres visiteurs, certains dès qu'ils sont dans la chambre du patient enlèvent leur masque et là aussi cela peut faire courir un risque au patient__. Les dernières contaminations qu'on a eu sont surtout des cas de contamination familiales, c'est là ou je me permet de redire à la population qu'il est très important de protéger les personnes fragiles notamment les personnes âgées et qu'il est tellement simple d'aller rendre visite à ses parents ou à ses grands parents en respectant les mesures barrière, notamment, en mettant un masque et si on peut éviter les situations à risque que sont les repas où l'on n'a pas de masque et bien il vaut mieux dans cette période les éviter"
Depuis le début de l'épidémie, 18 personnes sont mortes à Bayonne. 16 d'entre elles durant la première vague. Deux autres ont été victimes de la deuxième vague ces derniers jours.
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