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Le préfet de Haute-Garonne justifie les restrictions dans les bars de Toulouse
Après la levée de bouclier de l’UMIH-31, le préfet de Haute-Garonne justifie sa décision de fermer les bars de Toulouse à 1h du matin, alors que la progression de l’épidémie est galopante dans le département depuis quatre jours.

"L’objectif n’est pas de stigmatiser les bars et les restaurants, mais de les protéger." Le préfet de Haute-Garonne s’explique au lendemain de sa décision de fermer les bars et les restaurants de la ville rose une heure plus tôt, à un heure du matin, et de ramener la jauge des rassemblements à 1.000 personnes. Il a pris ces décisions pour freiner une progression du coronavirus, passée en quatre jours de 147 cas positif de contamination pour 100.000 habitants, à 183 cas mardi soir.
France Bleu Occitanie : Vous avez donc ordonné la fermeture des bars et restaurants une heure plus tôt, à une heure du matin. L’UMIH 31, le principal syndicat du secteur dénonce une mesure "aussi inutile qu’inefficace". Vous lui répondez quoi à ce syndicat ?
Le préfet Etienne Guyot : Le 18 septembre, nous avions plus de 147 personnes contaminées pour 100.000 habitants dans le département. J’ai pris des mesures le 18 septembre, en indiquant que si à l’issue du weekend, la tendance continuait, je serai obligé de prendre d’autres mesures, en comparaison de ce qui s’est passé dans d’autres grandes villes, comme Bordeaux , Nice, Lyon, à la demande du gouvernement.
Dimanche soir, nous étions à 159 personnes pour 100.000, on a pris 12 points. Et , c’est un chiffre que je vous donne, hier soir nous étions à plus de 183 cas. En quatre jours, nous avons pris 34 points. Le sujet est donc très important, il est très sérieux. L’objectif n’est évidemment pas de stigmatiser les bars ou les restaurants, je suis très attaché à l’activité économique. Nous avons d’ailleurs décidé de fermer à une heure du matin , ce qui permet d’avoir un deuxième service.
Mais en quoi fermer les bars une heure plus tôt, ça va freiner l’épidémie ?
Ce qui se passe dans ces établissements, ou dans un certain nombre d’établissement, c’est le brassage et l’alcool aidant, l’absence de respect des mesures minimales pour éviter la contamination. L’idée n’est donc pas de stigmatiser les restaurateurs ou les gérants de bar, c’est plutôt de les aider à gérer une situation où on s’aperçoit qu’en cœur de nuit, vous avez des comportements qui ne vont plus. Il faut à ce moment-là que l’on puisse réguler. Moi je suis dans une dimension de santé publique. La dimension économique est essentielle, mais la santé publique est essentielle aussi.
Vous dites que des chiffres inquiétants ont été publiés dès vendredi, pourquoi avoir laissé passer le weekend, et donc le match du Stade Toulousain avec 5 000 personnes dans les tribunes ?
Vendredi, lorsque j’ai pris les premières mesures, nous étions inférieurs à ce qui se passait à Nice ou à Lyon, on était en dessous. Et donc j’ai été très transparents, j’ai dit : je laisse passer le weekend et si ça s’aggrave, je prendrai des mesures lundi. C’est exactement ce que j’ai fait, personne n’a été pris en traitre. Nous avons rencontré à chaque fois les représentants des professions, les élus ont été concertés, et j’ai pris mes responsabilités.
On doit s’attendre à de nouvelles restrictions ces prochains jours ?
Je ne veux pas jouer les Cassandre, je n’en sais rien. Je continue à suivre la situation au jour le jour. Et toute décision nouvelle s’il fallait en prendre serait prise de façon très concertée.
La jauge des 5.000 est donc passée à 1.000 personnes, grosse déception pour ceux qui devaient participer à la Foire de Toulouse au MEET, qu’est-ce que l’État va prévoir pour aider les entreprises qui sont pénalisées par cette nouvelle restriction ?
Je comprends cette grande déception pour bien connaitre le secteur des congrès et des salons, c’est un coup dur pour cette profession. Le ministère des Finances et le gouvernement sont informés de la situation. Des salons sont annulés dans beaucoup de villes en France. Cette remontée d’information permettra j’espère d’apporter des réponses.
Est-ce vous êtes inquiet, Etienne Guyot ?
Je suis préoccupé, et très vigilant.
Si la deuxième vague se confirme, est ce que vous envisagez de rouvrir les centres Covid ?
Les centres Covid nous ont beaucoup servi, on en avait soixante. Ils sont prêts à être réarmés, en fonction des besoins de dépistage. Nous avons beaucoup augmenté les capacités de dépistage, avec une priorisation des lignes de dépistage. En accord avec l’Ordre des médecins, nous sommes prêts à rouvrir les centres Covid en fonction des besoins et des situations de chaque territoire.
Pour l’instant, la situation est sous contrôle dans les hôpitaux ?
Pour l’instant, elle est sous contrôle dans les hôpitaux, mais nous avons une tension qui monte. Avec parfois des déprogrammations d’interventions, avec de plus en plus de personnes en réanimation. Donc , il faut que l’on soit très vigilants.
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