- Accueil
- Occitanie
- Hérault
- Infos
- Société
- Le projet de centre commercial Oxylane à Saint-Clément-de-Rivière verra-t-il le jour ?
Le projet de centre commercial Oxylane à Saint-Clément-de-Rivière verra-t-il le jour ?
Le projet Oxylane n'en finit plus de faire parler. Quatre ans après l'annonce de la création de ce centre commercial à Saint-Clément-de-Rivière (Hérault); les opposants continuent de protester contre sa construction. Il y a quelques jours, ils ont reçu un soutien de poids : celui du préfet.

Le projet Oxylane n'en finit plus de faire parler. Ce village commercial de 33.000 mètres carrés près de Saint-Clément-de-Rivière a reçu un permis d'aménagement en 2015. Mais depuis, les recours en justice déposés par des opposants se multiplient pour empêcher le début des travaux. Ils dénoncent la destruction de 23,5 hectares de surfaces agricoles. Il y a quelques jours, le préfet de l'Hérault s'y est également déclaré opposé, dans le dossier d'enquête publique de l'aménagement du territoire du Grand Pic Saint-Loup.
Le préfet privilégie la préservation des terres agricoles
Pour Décathlon et ses soutiens, le village commercial Oxylane de Saint-Clément-de-Rivière doit être un moteur au développement économique du territoire : 220 emplois devraient être crées, et le fonctionnement permettrait des rentrées d'un million d'euro chaque année au titres de taxes locales annuelles. Des enseignes telles que Truffaut ou O'Tera ainsi que des activités ludiques et des espaces "santé-bien-être" sont prévus.
Le préfet de l'Hérault a estimé que ce développement économique était en contradiction avec l'objectif de "préserver les paysages, les espaces naturels les espaces naturels et agricoles et la ressource en eau [...]. Le préfet souligne en outre que les terres concernées sont utilisées pour la culture et que leur disparition constituerait une réduction des espaces biologiques, mais aussi que la création d'un centre commercial risquerait de provoquer une saturation des routes. En conséquence, il demande le retrait du projet.
"C'est un élément très important. Si le projet est retiré du plan d'aménagement territorial, ça valide le fait qu'on puisse déposer un recours, se réjouit Jean Michel Helary, le secrétaire général de SOS Lez Environnement. C_ette prise de position est très importante pour nous, en plus d'être une invitation très ferme à retirer le projet.. Donc_ on souhaite que Décathlon soit raisonnable et retire ce projet."
Ça représente un obstacle de plus à ce projet. Jean Michel Helary, Secrétaire général de SOS Lez Environnement
La communauté de commune du Grand Pic saint-loup affirme de son côté qu'il n'est pas possible de revenir sur le permis d'aménagement délivré en 2015 à Décathlon. Seul un tribunal administratif a désormais le pouvoir de l'invalider.
Les opposants se félicitent malgré tout de cette décision, qui témoigne selon eux d'une évolution des mentalités : "Les services de l'état considèrent que l'aspect environnemental prime sur l'aspect économique, qui est l'argument de nos adversaires. Ce n'est pas juste l'avis d'une petite association. C'est un grand pas en avant pour la prise de conscience de l'urgence de la lutte contre le dérèglement climatique", s'enthousiasme le secrétaire général.
Vous pouvez donner votre avis sur ce projet : l'enquête publique est ouverte , jusqu'au 19 octobre prochain sur internet et en mairie.
Ma France : s'adapter au coût de la vie
Vous constatez l'augmentation constante des prix et la diminution de votre pouvoir d'achat ? Vous avez trouvé des astuces, des bons plans, vous avez changé certaines de vos habitudes pour vous adapter à l'inflation ? Réparation, covoiturage, location, échanges de services... France Bleu, en partenariat avec Make.org , vous invite à partager vos idées originales et solutions concrètes du quotidien, et à donner votre avis sur celles d'autres citoyens. Trouvons ensemble les moyens de faire face à la vie chère !