Le vélodrome Raymond-Poulidor au centre des débats dans l'assemblée de Limoges Métropole
Le vélodrome couvert de Limoges est dans la lumière. Lors de la séance de ce jeudi 4 mars, les groupes de la majorité et de l'opposition se sont écharpés autour de cet équipement phare...qui ne fonctionne pas depuis plusieurs mois à cause d'un problème d'humidité. Explications.

"C'est un scandale", les mots, lors de la séance du conseil communautaire de Limoges Métropole, ont fait bondir une opposition, anciennement à l'origine de la construction de cet équipement. Il faut dire que depuis quelques mois, l’exécutif métropolitain se retrouve dans une situation ubuesque, payer pour un équipement qui ne fonctionne pas.
En cause, l'humidité, ce qu'on appelle le point de rosée. A une certaine température, de l'humidité se forme et vient jusqu'à rendre la piste cycliste glissante. Inutilisable, et dangereux même, si cela arrivait en compétition. Le vélodrome Raymond-Poulidor est donc inopérant.
La destruction du dôme un temps évoqué
"Depuis que j'ai pris le poste de vice-président chargé aux équipements sportifs, nous avons analysé la situation" estime Fabien Doucet. Et lors des comité de pilotages de ces derniers mois, il a demandé à étudier toutes les solutions. Huit sont apparues, même certaines pas faciles à envisager, comme la destruction du dôme. "Elle coûte très cher cette solution, plus d'un million d'euros" souligne Fabien Doucet. Résoudre le problème d'humidité par le chauffage a été aussi mis sur la table, mais la situation coûteuse en fonctionnement ne semble pas très écologique au président LR Guillaume Guérin.
Déshumidifier le vélodrome
Quelle sortie de piste pour le vélodrome ? La solution qui tient la corde est finalement la neuvième, celle d'une déshumidification du vélodrome. "C'est la moins pire" s'étrangle Fabien Doucet, celle qui serait la moins coûteuse, près de 240.000 euros, pour un équipement qui aura coûté finalement près de six millions d'euros, _"_et dont nous avons hérité" souligne le vice-président chargé aux équipements sportifs. C'est justement la pomme de discorde, le point qui a fait bondir l'opposition, ancienne majorité socialiste.
De telles déclarations vont à l’encontre de la distinction entre les choix politiques opérés pour des infrastructures innovantes qui dépendent des élus et les contraintes techniques qui sont du ressort des entreprises.
Dans son communiqué, les élus de gauche ont noté que l'actuel président Guillaume Guérin avait "voté" les délibérations. Le président LR les a mis en défaut en séance. Quoiqu'il en soit, la bataille politique autour du vélodrome se poursuivra. Un comité de pilotage devra être réuni rapidement autour de Fabien Doucet, mais aussi en présence du maire de Bonnac-la-Côte.