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Les maires de Vaucluse s'inquiètent pour leurs finances au 100e congrès des maires de France
Économies, exonération partielle de la taxe d'habitation, logement social... Voici quelques-unes des inquiétudes des maires de Vaucluse. Ils sont une centaine d'élus à se rendre porte de Versailles à Paris pendant les trois jours du 100e congrès des maires de France.

15.000 élus sont attendus à Paris à partir de ce mardi et jusqu'à jeudi pour le 100e congrès des maires de France.
102 maires, adjoints, élus municipaux, venus de 55 communes en Vaucluse, prennent le train ce mardi matin pour participer à cette grand'messe où l'on attend 15 ministres et Emmanuel Macron, le président de la République qui clôturera le congrès, porte de Versailles.
Des maires inquiets
Les maires sont plutôt inquiets aujourd'hui, question finances ! Le gouvernement veut imposer 13 milliards d'euros d’économies aux collectivités.
Il veut aussi exonérer 80 % des foyers de la taxe d'habitation, impôt qui sert pour beaucoup à financer les communes. Emmanuel Macron avait affirmé pendant sa compagne que l'Etat rembourserait à l'euro près cette fonte des recettes... On attend évidemment son discours jeudi pour savoir ce qu'il en sera.
Vendredi devant les maires de Vaucluse réunis en assemblée générale, un peu comme une boutade, le préfet de Vaucluse leur avait proposé d'augmenter les taux de la taxe d'habitation... sur les 20 % restants !
Ce ne sont que quelques-unes des préoccupations du maire en 2017, et on est bien loin de celles des vétérans qui se sont réunis vendredi au sein de l'association des anciens maires de Vaucluse : "C'était sans doute plus sympathique que maintenant. On avait moins de possibilités financières, le budget de la commune de Mondragon était de 55 millions anciens !", se rappelle Hubert Pradier, élu en Haut Vaucluse en 1967."
"Et on avait tout à faire, les écoles les égouts..."
Aujourd'hui, il faut faire avec la suppression des contrats aidés dans les écoles, et les tâches sont multiples.
"S'il n'y avait pas la vie de famille qui limite un peu, ça serait du 100% et au-delà ! ", précise Mireille Demeste, la maire de Viens, village perché en Luberon. Elle a à gérer en ce moment le problème d'un habitant mort sans famille.
Mais ce sont les animaux qui lui prennent beaucoup de temps : '"On m'avait prévenue pour les crottes de chiens, on m'avait dit que ça serait un problème majeur, c'est tout à fait vrai !'
Le maire de Cucuron dénonce les bâtons dans les roues, "les réglementations sévères, sourdes et aveugles aux besoins", et soupire :
"On ne fait pas ce qu'on veut quand on est maire, on est bien vite pris par la réalité".
Le maire de Caderousse, en Haut-Vaucluse, Serge Fidèle, a été surpris par la pauvreté invisible, ces gens qui "peinent à boucler leurs fins de mois. On est beaucoup sollicités par le CCAS pour leur donner des ticket pour faire leurs courses".
Et que fait-on ensuite ? Les anciens élus sont pour certains réunis dans l'association des anciens maires de Vaucluse : "Notre slogan, c'est servir encore", explique Roger Rouch, maire honoraire de Velleron. Lui participe à des médiations, lors de conflits dans les villages, au niveau de l'irrigation notamment.
Guy Ravier, élu de 1989 à 1995 à Avignon, a troqué l'écharpe de maire pour la casquette de commissaire enquêteur pendant 20 ans.
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