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Les patrons de bars et de discothèques mayennais formés aux risques du GHB par la police
Une vingtaine de patrons et d'employés de bar et de discothèques vient de suivre à Laval en Mayenne une formation sur le GHB dispensée par la police nationale. Elle est à l'initiative des représentants de la profession, à l'UMIH 53, suite notamment à une enquête ouverte à Entrammes.

Pointés du doigt après l'ouverture d'une enquête sur des agressions au GHB à Entrammes , en novembre dernier, les professionnels des discothèques et bars de Mayenne ont souhaité réagir et sollicité l'aide de la police nationale pour se former au risque de cette drogue, "dite du violeur". Une vingtaine d'entre eux a ainsi assisté à une formation à Laval pour glaner des conseils sur l'attitude et les bonnes pratiques à avoir.
Que faire face aux risques dans son établissement ?
C'est Virginie Godment, une formatrice anti-drogue de la police nationale en Mayenne, plus habituée au public jeune, qui s'occupe de la présentation devant les professionnels. Surnoms du GHB, effets de la drogue, risque pénal : tout est passé en revue. Jusqu'à la question qui préoccupe avant tout les patrons de bars et discothèques mayennais réunis dans la salle : "quelles initiatives prendre ?" Elles sont de plusieurs ordres : mettre des affiches dans son établissement, inspecter les sacs … même si ce dernier conseil a de quoi rebuter les patrons, qui n'ont pas légalement le droit de fouiller les affaires de leurs clients, ni même l'envie.
Autre proposition, qui s'est popularisée dans certains bars : le couvercle anti-GHB au-dessus des verres. Mais Coco, employée au Castel 9 de Laval, pointe un autre problème : "Ça coûte assez cher, autour de 1,50 euro... et puis je trouve lamentable d'en arriver à payer pour mettre un truc sur mon verre et être sûre que je ne serai pas droguée."
L'affiche éditée par la profession, "Ne laissez pas le GHB gâcher la fête", en prend aussi pour son grade : "C'est comme si c'était nous qui décidions qu'on met ou pas du GHB. J'en ai cherché d'autres, des affiches, mais je n'en ai pas trouvé", témoigne un patron de bar. C'est tout un chantier qui s'ouvre maintenant devant les professionnels mayennais, qui réfléchissent notamment à créer leurs propres affiches.
Prévenir, mais ne pas créer de psychose
La police nationale est prête à les aider, a répété pendant la formation Philippe Lahondes, directeur départemental adjoint de la sécurité publique en Mayenne : "C'est de trouver les clés ensemble, faire en sorte qu'on aille les uns vers les autres dans un climat de partenariat apaisé." Il recommande notamment aux établissements de nuit de renforcer leurs dispositifs de vidéo-surveillance.
Victor, co-gérant du bar La Fosse à Laval, repart de la formation avec des réflexes rafraichis : "Est-ce que c'est légitime d'appeler la police, les secours, au moindre soupçon, est-ce qu'on est à notre place de demander de regarder les sacs ? Cela nous permet de savoir ce qu'on peut faire. Des fois ça tombe sous le sens mais il faut qu'on nous le redise." Une opération de prévention, insistent bien la police nationale et l'UMIH53 : l'hôpital de Laval n'enregistre pas de cas suspects de drogue au GHB.
Infos pratiques
- Drogues info service : appel anonyme et gratuit au 0 800 23 13 13, de 8h à 2h, 7 jours sur 7.
- Violences Femmes info : 39 19 accessible 24h/24 et et 7 jours sur 7.
- Le GHB se consomme par voie orale, dilué notamment dans les boissons. Il peut également être injecté par seringue. Les effets secondaires qui doivent alerter sont les suivants : vertiges, hallucinations, amnésie partielle, ou encore somnolence.
- Si vous soupçonnez avoir ingéré du GHB, il faut se faire dépister très rapidement. Le GHB est dépistable pendant moins de 12 heures dans les urines et à peine quelques heures dans le sang.
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