Les punaises de lit prolifèrent dans le Bas-Rhin
Nichées dans vos lits, canapés ou sommiers, les punaises de lit sont de plus en plus présentes dans les foyers du Bas-Rhin. En un an, les interventions ont augmenté de 200 % dans le département pour certaines entreprises de décontamination.

S’en débarrasser peut devenir un cauchemar. Quasiment invisibles à l’œil nu, les punaises de lit se logent dans les plis des matelas, des canapés, pour y pondre leurs œufs. Lorraine, 19 ans, en a fait la douloureuse expérience. «Tout a commencé avec trois piqûres. J’ai très vite fait des réactions allergiques, décrit l’étudiante installée depuis un an à Strasbourg. Puis j’ai trouvé un insecte dans mon lit, j’ai regardé sur internet : c’était une punaise de lit. »
L’intervention de professionnels
La jeune femme connait la ténacité de ces insectes et appelle donc une entreprise de décontamination. Un puissant produit chimique est alors répandu dans sa chambre. Les plinthes, le matelas, le sommier… Tout est passé au peigne fin par le technicien. Le moindre recoin est susceptible de cacher le nuisible. L’opération est répétée trois fois avec sept jours d’intervalle.
Actuellement, mon emploi du temps est pris à 70% par les punaises de lit." - Olivier technicien dans une entreprise de décontamination.
Des interventions comme celle-là, Olivier en réalise une trentaine par semaine. "Actuellement, mon emploi du temps est pris à 70% par les punaises de lit. Il y a une recrudescence, plein de gens traitent mal et utilisent les mauvais produits", constate le technicien en consultant son agenda.
Un traitement coûteux
Ils sont beaucoup donc à utiliser des traitements alternatifs. Souvent par manque de moyen regrette David Kato, gérant de l’entreprise de décontamination : "Les gens essayent de traiter le problème par eux-mêmes. En faisant ça, ils créent une tolérance aux insecticides employés. Et nous, quand on traite, on a du mal à éradiquer l’insecte."

Venir à bout du nuisible à un coût. Comptez en moyenne 450 euros pour l’ensemble de l’opération. Parfois les victimes n’ont d’autres choix que de jeter ou brûler leur literie pour ne plus être contaminées.