Les rayons du premier supermarché coopératif nantais commencent à se remplir
Le premier supermarché coopératif de Nantes a commencé à fonctionner en septembre avec de la vente en ligne. Et, désormais, les clients peuvent aussi aller acheter leurs produits directement au magasin, à Rezé. Des clients qui gèrent eux-mêmes le supermarché, c'est le principe.

Les rayons du premier supermarché coopératif de Nantes commencent à se remplir ! Il est installé à Rezé, juste à côté d'Atout sud, dans le bâtiment d'une ancienne salle de sport. Il faut encore faire les travaux pour véritablement l'aménager mais les clients peuvent venir y chercher leurs commandes en ligne depuis septembre et désormais faire aussi leurs achats directement sur place. Les clients qui assurent aussi tout le fonctionnement du magasin : la logistique, la vente... C'est le principe de ce supermarché d'un nouveau genre. Ils doivent donner trois heures par mois de leur temps pour avoir le droit d'acheter des produits bios et locaux à des prix très compétitifs.
Je me suis occupée des fruits et légumes de 6h à 9h et, maintenant, je file donner cours à mes étudiants à l'université
Il est 9 heures, ce matin là, et Florence vient de passer trois heures à s'occuper des fruits et légumes. Elles donnent les consignes aux bénévoles qui vont lui succéder pour tout mettre en place. "Ces kiwis là sont très mûrs, il faut qu'ils partent en premier. Mais c'est super pour faire de la confiture ! D'ailleurs, s'il en reste quand je viendrais chercher mon panier cet après-midi, j'en prendrai !", glisse-t-elle dans un large sourire. Parce que donc, dans quelques heures, Florence deviendra cliente du "Labo marché" . Entre les deux ? Elle retrouve son "vrai" travail. "Je suis prof de fac. Donc là, je vais me changer et je file faire cours avec mes étudiants !".
On reçoit les livraisons, on fait les inventaires, on installe, on étiquette...
Les bénévoles, appelés ici les vacataires, se relaient donc tout au long de la semaine pour faire tourner le magasin explique Catherine qui, elle, y passe toutes ses journées. "C'est en fonction du temps que chacun peut y consacrer. On a des jeunes, des actifs, des chômeurs, des gens au RSA, des retraités... On a de la mixité au niveau des âges et on espère que, bientôt, on aura aussi de la mixité sociale". Et, donc, tout le monde fait tout. "On reçoit les livraisons, on fait les inventaires, on installe, on étiquette... On fait tout ce qu'on fait dans un magasin ordinaire quoi". D'ailleurs, à terme, le "Labo marché" ressemblera complètement à un supermarché classique dans la forme, mais donc avec un fonctionnement totalement différent où les marges sur les produits servent uniquement à auto-financer le projet.
Alain, le charcutier à la retraite transmet son savoir-faire
"Et ce qui est intéressant, c'est de s'appuyer sur les forces de chacun", poursuit Catherine. Comme cet adhérent qui habite Pornic et qui s'arrête à Chauvé pour récupérer le pain chez le boulanger en venant sur Nantes, ou Alain, cet ancien charcutier qui s'occupe de la vitrine viande-charcuterie-laitages et qui forme les autres bénévoles. "L'autre jour, j'ai eu une vacataires qui n'avait jamais fait une vitrine. Elle avait toujours été de l'autre côté. Et elle ne se rendait pas compte du travail que ça pouvait être : la mise en place, la traçabilité, les papiers... Et c'est vrai que c'est intéressant de former quelqu'un à côté".
Il y a peu de salariés dans le magasins, mais on espère créer de l'emploi en faisant travailler les producteurs locaux
Actuellement, le magasin propose entre 600 et 700 références de produits secs. "Ils représentent 40% des ventes", détaille Catherine. "Les gens viennent majoritairement pour le frais pour l'instant". Des fruits et légumes, du pain, de la viande et des produits laitiers qui viennent le plus possible de producteurs locaux. "Il y a peu de salariés dans le magasins", explique Frédéric qui s'est impliqué dans le projet dès le départ, "mais l'idée, c'est qu'on va créer des emplois, notamment dans l'agriculture. Si un agriculteur cultive deux hectares, si on lui garantit des commandes, il va pouvoir se mettre à cultiver une surface un peu plus grande et embaucher derrière".
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