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Les sites Seveso dans le Poitou : quels risques et quelles mesures pour prévenir les accidents ?

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L'incendie d'une usine de produits chimiques à Rouen la semaine dernière soulève des questions dans le Poitou : un tel événement est-il possible en Vienne ou Deux-Sèvres ? Les deux départements comptent 18 sites Seveso, dont 8 en seuil haut. Le point sur les risques et les solutions mises en place.

La carte des sites Seveso dans le Poitou
La carte des sites Seveso dans le Poitou © Radio France - Source DREAL

Plusieurs jours après l'incendie d'une usine de produits chimiques à Rouen, tout le monde est en droit de s'interroger sur les risques dans le Poitou. Un tel événement est-il possible en Vienne ou en Deux-Sèvres ? Dans ces deux départements, on recense 18 sites Seveso, classés sur deux niveaux en fonction de leur dangerosité : huit en seuil haut et et 10 autres en seuil bas. 

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Deux sites dans la Vienne 

Des sites Seveso à seuil haut, on en compte deux dans la Vienne : il y a le dépôt Bolloré-Energy (ex-Picoty) à Chasseneuil du Poitou, site de stockage d'hydrocarbures mais il y a également Jouffray-Drillaud à Cissé, entreprise qui stocke des semences et des engrais, et qui dit engrais dit risque d'explosion ou de dégagements gazeux potentiellement toxiques. 

Cinq sites en seuil haut dans les Deux-Sèvres

Même problématique dans les Deux-Sèvres pour l'usine De Sangosse classée dans la rubrique "produits phytopharmaceutiques" à St Symphorien. Mais il y a aussi les fabricants d'explosifs Titanobel à Amailloux et Maxam-Atlantique à Thénezay. Autre site Seveso en seuil haut : l'usine chimique Solvay (ex-Rhodia) à Melle, et Antargaz-Finagaz à Niort. C'est l'ex-SIGAP-Ouest, dépôt gazier situé au Sud de la ville, juste à côté d'un site classé en seuil bas qui, pour le coup, a été englobé dans le périmètre de sécurité de son voisin en seuil haut.

Des obligations de la part des entreprises 

Ce qu'il faut savoir c'est que chaque exploitant est responsable de la sécurité sur ses installations. Pour cela, il met en place un POI, plan d'organisation interne, avec ses propres moyens de sécurité. Exemple au dépôt gazier Antargaz-Finagaz, ex-Sigap-ouest à Niort qui a équipé ses cuves de rideaux d'eau en cas d'incendie. Même chose à Melle à l'usine chimique Solvay (ex-Rhodia) où le dirigeant s'est équipé de véhicules-incendies propres. Des engins dimensionnés, équipés de lances à incendie comme sur les camions de pompiers. Charge à la DREAL, service de l'Etat ensuite, de vérifier que toutes les formations sont à jour et le matériel, en bon état de marche. 

Des plans d'action pour tous les acteurs de la filière

En cas d'incident grave, c'est la préfecture qui prend la main avec le plan particulier d'intervention : sorte de feuille de route-réflexe, où tous les maillons de la chaîne de secours et d'intervention savent à l'avance ce qu'ils doivent faire. d'où l'intérêt de réunir régulièrement pompiers, policiers, gendarmes, équipes spécialisés dans les risques chimiques ou technologiques, mais aussi médecins urgentistes, hospitaliers, agents des routes,  élus locaux et autres partenaires sur des exercices grandeur mature. Pour les sites Seveso à seuil haut, les plans particuliers d'intervention sont valables pendant trois ans, il faut donc les revoir très régulièrement avec ce type d'exercice notamment. 

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