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Les skieurs sont là malgré l'ouverture seulement partielle de la station de Saint-Pierre de Chartreuse
Le domaine skiable de Saint-Pierre de Chartreuse a fait son premier week-end, en ces 18 et 19 décembre. Une ouverture seulement partielle, faute de saisonniers, et elle espère vite remédier à ça, pour ne pas lasser les skieurs revenus en nombre.

Une trentaine de personnes attendent aux téléskis du Cucheron et de l'Ecureuil. De toute façon, si l'on veut monter en haut des pistes, il n'y a pas le choix, car à côté, le télésiège des Fraisses est fermé, tout comme celui de la Combe de l'Ours, qui permet d'accéder au reste du domaine. Ne restent que quelques pistes vertes et bleues, pas vraiment de quoi satisfaire les skieurs les plus aguerris. "Ce n'est pas tant la quantité de pistes que de profiter du beau temps, de notre région, et de se remettre en jambes, après deux hivers sans pouvoir le faire à cause du covid", sourit Marie, originaire de Grenoble. "C'est un sentiment de bonheur et de liberté d'être de nouveau sur les pistes !", s'enthousiasme Joël, qui sait la situation de la station, et estime qu'il "faut patienter. Peut-être le week-end prochain", sourit-il. Vincenzo, Italien venu de Sicile, est lui débutant, donc la couleur des pistes lui va bien, mais il se dit "un peu déçu" qu'il n'y en ait pas plus.
Un sentiment bien compris, et surtout craint par le personnel de la station, qui aimerait bien régler cette situation avant que les gens ne se lassent. "En nombre de pistes, il y en a peut-être deux tiers d'ouvertes et un tiers de fermées, mais en surface skiable et en qualité de ski pour bon skieur, on est à un quart ouvert et trois quarts fermé", se désole Bruno Cottave, le chef du secteur du Planolet. "Il faut absolument qu'on trouve une solution pour le télésiège de la Combe de l'Ours. Il faut qu'il tourne la deuxième semaine, après Noël. Il en va de la survie du restaurant d'altitude, et puis s'il tourne, ça ouvre un joli domaine pour les bons skieurs", continue-t-il.
En nombre de pistes, il y en a peut-être deux tiers d'ouvertes et un tiers de fermées, mais en surface skiable et en qualité de ski pour bon skieur, on est à un quart ouvert et trois quarts fermé - Bruno Cottave, chef du secteur skiable du Planolet
Le covid et son vaccin encore et toujours au coeur du sujet
D'abord, pour des "raisons d'économie", certaines remontées mécaniques sont fermées. Et puis il manque toujours des saisonniers qualifiés pour faire tourner la station. "On a pu former du personnel sur place pour conduire les téléskis par exemple, c'est bon. Mais du personnel qualifié, par exemple pour faire tourner les télésièges, ou être pisteur-secouriste [il faut un bon niveau de ski validé par brevet d'État, ndlr], ça c'est plus compliqué", continue Bruno Cottave. La faute, d'abord, au Covid, qui a mis les remontées mécaniques à l'arrêt forcé ces deux derniers hivers. "Comme on a pas tourné l'an dernier, les saisonniers ont trouvé des boulots à l'année, des CDI."
Et puis il y a désormais le pass sanitaire, obligatoire vu la dégradation de la situation épidémique, et que tous les saisonniers ne possèdent pas. "Mais attention, ça ne veut pas dire que les saisonniers sont anti-vaccins ! Ce sont des gens qui ont un métier où ils sont seuls, comme l'exploitation forestière ou l'agriculture, et qui se sont dit qu'ils n'avaient pas intérêt à se vacciner. Mais si on leur donne l'opportunité de se faire vacciner vite et qu'ils puissent travailler aux vacances de février, ils le feront. C'est une lueur d'espoir", estime Bruno Cottave. Il y a d'autant plus urgence qu'en janvier, le pass sanitaire deviendra pass vaccinal , le ministre de la Santé admettant que "le pass vaccinal est une forme déguisée d'obligation vaccinale".
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