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Les victimes de violences conjugales peuvent désormais porter "plainte hors les murs" en Sarthe

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Plainte hors les murs, c'est le nom d'un dispositif expérimenté en Sarthe et présenté ce jeudi. Depuis le 15 novembre, les victimes de violences conjugales peuvent donner rendez-vous aux forces de l'ordre en dehors des commissariats et des gendarmeries.

Le dispositif "plainte hors les murs" a été présenté ce jeudi à la préfecture de la Sarthe Le dispositif "plainte hors les murs" a été présenté ce jeudi à la préfecture de la Sarthe
Le dispositif "plainte hors les murs" a été présenté ce jeudi à la préfecture de la Sarthe © Radio France - Raphael Cann

Depuis le 15 novembre, les victimes de violences conjugales peuvent déposer plainte en dehors des commissariats et des gendarmeries. Un dispositif expérimenté en Sarthe et présenté ce jeudi 25 novembre à l'occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. L'idée étant de faciliter le signalement de ces faits en permettant aux victimes de le faire dans des "lieux neutres."

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La liste de ces endroits sera étoffée au fur et à mesure de l'expérimentation. "Ça peut être par exemple au siège d'une association auprès de laquelle la victime se serait manifestée", précise Emmanuel Morin, le directeur départemental de la sécurité publique. "Ça peut aussi être, comme ça a été le cas pour la première plainte prise dans ce cadre par le commissariat du Mans, au centre hospitalier alors que la victime est hospitalisée suite aux coups qu'elle a reçu."

Anonymat dans les territoires ruraux

Alors que les crimes et délits liés aux violences intrafamiliales ont augmenté de 30% en trois ans, avec plus de 550 faits signalés aux policiers sarthois depuis le début de l'année, l'objectif est d'encourager la libération de la parole en garantissant l'anonymat aux victimes. "La question se pose notamment pour ce qui concerne la ruralité", détaille Véronique Noël, déléguée départementale aux droits des femmes et à l'égalité. "Quand on est sur un territoire avec de petites brigades, quand on va à la gendarmerie on est assez vite repéré.

Si des moyens techniques ont été déployés en dotant les forces de l'ordre d'ordinateurs portables reliés à leurs réseaux informatiques, aucun moyen humain supplémentaire n'a été associé à ce dispositif. "On s'appuie sur les moyens existants, sur les agents qui sont toujours présents sur la voie publique et capable de réagir", résume Patrick Dallennes, le préfet de la Sarthe. Mais c'est justement le problème pour Ana Berthe, secrétaire départementale du syndicat Alliance Police Nationale : "s_ans moyens supplémentaires, c'est compliqué parce que ça prend beaucoup de temps._"

"Une plainte à domicile, ce sont deux fonctionnaires qui sont pris, car on ne laisse jamais un fonctionnaire seul à l'extérieur par sécurité", détaille-t-elle. "Le temps de prendre la plainte, de faire les trajets, on peut facilement se dire que c'est un après-midi qui est pris pour deux agents." Elle reconnait l'intérêt de ce dispositif pour les victimes, mais "on est déjà en déficit d'effectifs, sans arrivée conséquente de fonctionnaires, c'est compliqué de fonctionner avec ces prises de plaintes à domicile correctement." Le gouvernement devrait tirer un bilan de cette expérimentation en milieu d'année prochaine.

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