Limoges : près d'un millier de personnes dans la rue pour dire "Non" à la loi sécurité globale
Ce samedi 28 novembre, il y avait près d'un millier de personnes dans les rues de Limoges contre la loi "Sécurité Globale". Les manifestants ont dénoncé une loi qu'ils jugent "liberticide".
Après une première mobilisation samedi dernier, les manifestants ne lâchent pas la pression sur le gouvernement. Ce samedi, ils étaient près d'un millier à dire "Non!" à la loi sécurité globale. Le cortège est parti de la préfecture de la Haute-Vienne vers la place de la mairie de Limoges.
Eric est venu avec un panneau "Darmanin-Macron, une police à la Papon?". Ce retraité de la fonction publique est inquiet du "virage autoritaire pris par le gouvernement". "Ce texte de loi est contre les libertés et donne beaucoup de droits à la police. Ce texte est inutile car il existe déjà des lois contre le harcèlement et les menaces de mort en ligne". Le droit à l'information et de filmer est essentiel pour lui. "Sans le droit de filmer et de diffuser des images de policiers, nous n'aurions jamais connu les affaires Benalla et aujourd'hui Michel."
Le nom de ce producteur de musique tabassé par des forces de l'ordre la semaine dernière a été cité par beaucoup de manifestants. "Il y a de la violence dans la police, souligne Marie. Laissons le droit aux citoyens de filmer et de montrer ces actes inadmissibles dans une démocratie."
Protéger le droit d'informer
Les journalistes se sont eux aussi mobilisés contre cette loi Sécurité Globale. "Cet article 24 devrait être mis directement au panier, explique Cécile Descubes, présidente du club de la presse du Limousin. En tant que journaliste, on est un peu au centre de cette loi. Cet article 24 peut nous interdire de filmer les policiers, il faudra que ce soit aux juges de voir si on est dans notre bon droit. Cette loi n'est pas garante des libertés."