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Loup en Normandie : un animal très efficace qui laisse peu d'indices derrière lui

Les prélèvements effectués après plusieurs attaques d'ovins ces dernières semaines en Seine-Maritime n'ont pas permis d'identifier le loup. La confirmation ADN se fait attendre mais les doutes sont infimes après une énième attaque, dimanche 17 mai à Montreuil-en-Caux.

Le loup a été photographié au nord de Neufchâtel-en-Bray le 8 avril dernier. - Photographie transmise par le Groupe mammalogique normand. Le loup a été photographié au nord de Neufchâtel-en-Bray le 8 avril dernier. - Photographie transmise par le Groupe mammalogique normand.
Le loup a été photographié au nord de Neufchâtel-en-Bray le 8 avril dernier. - Photographie transmise par le Groupe mammalogique normand.

Arrivera-t-on un jour à certifier que l'animal photographié à Londinières, près de Neufchâtel-en-Bray , le 8 avril dernier est bien un loup ? Les experts en sont certains à 95 %. Les services de l'Etat ont également peu de doutes mais pour l'affirmer à 100 %, ils attendent encore une confirmation ADN. Et elle n'est pas simple à obtenir. 

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Une quinzaine d'attaques d'ovins ou d'animaux sauvages ont eu lieu depuis début avril. L'animal se déplace et est désormais passé à l'ouest de la forêt d'Eawy puisque la dernière attaque a eu lieu à Montreuil-en-Caux, dimanche 17 mai. Mais à chaque fois, l'animal laisse peu de traces derrière lui.

Les prélèvements font chou blanc

Quelques poils ont bien été relevés par les agents de la Direction départementale des territoires et de la mer et l'Office français de la biodiversité et envoyé au Réseau loup. Mais les experts ont conclu qu'il ne s'agissait pas de poils de loup, sans même avoir besoin de passer par une analyse ADN. De même, les excréments retrouvés sont ceux d'un renard. Un animal bien incapable de telles attaques.

Ces prédations justement suivent toujours le même mode opératoire : "on a des attaques extrêmement efficaces parce que les autres bêtes ne sont pas apeurées, il n'y a pas eu de combat. On pense que les bêtes sont attaquées quand elles sont allongées et tuées sur le coup avec une morsure au cou. Elles ne bougent pas, il n'y a pas de bruit et souvent, dans les habitations situées pourtant juste à côté, personne n'a rien entendu", explique François Bellouard, directeur adjoint de la DDTM.

Pour avoir le maximum de chance de retrouver des indices, les enquêteurs demandent à être prévenus dans les 72 heures pour arriver avant que l'animal tué ne se décompose ou soit touché par d'autres bêtes.

La stratégie des services de l'Etat

En attendant d'obtenir cette précieuse analyse ADN, les services de l'Etat organisent la coopération sur le terrain. Deux réunions ont été organisées la semaine dernière. La première, avec la gendarmerie, l'Office national des forêts, la Chambre d'agriculture et la Fédération départementale des chasseurs afin de mettre en relation ces différents acteurs et les coordonner. La deuxième était une réunion d'information à destination des maires des communes concernées par les attaques.

La DDTM et l'OFB ont mis en place une stratégie en trois axes. Le premier est évidemment de confirmer qu'il s'agit bien d'un loup. Cela passe par l'observation, dans l'espace et dans le temps, et pour ce faire, les services de l'Etat vont multiplier les enquêtes sur le terrain. De plus, des pièges photos ont été posés afin d'essayer de capturer de nouvelles images de l'animal en question. 

Les deux autres axes sont la communication pour informer professionnels, collectivités et médias afin de contrer la diffusion de rumeurs ; et l'accompagnement des éleveurs afin de leur apporter des conseils - comme rentrer les animaux la nuit si possible - et mettre en place un système d'indemnisation et d'aide d'urgence.

Parmi les rumeurs qui circulaient ces derniers jours, il y avait celle d'un loup échappé du parc de Muchedent mais, comme l'avait affirmé le responsable du parc à France Bleu Normandie, "l'effectif est au complet", confirme la préfecture.

L'autre rumeur est celle d'une autorisation d'abattre le loup. Ce n'est "absolument pas envisagé à ce stade", précise François Bellouard. Le loup est une espèce protégée au niveau national et international.

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