Mai-68 à Paris : le 4 mai, les premiers graffitis fleurissent à la Sorbonne et les Chevaliers du ciel paradent à la télé
Avec "Mai-68 à Paris", France Bleu raconte, 50 ans après, la révolte étudiante et ouvrière à Paris et la vie quotidienne de l'époque dans la capitale. Le 4 mai, les Parisiens constatent les dégâts des premières échauffourées, et le petit canard Saturnin fait la une de Télé 7 jours.

Ce matin du 4 mai, Saint-Germain-des-Prés se réveille avec la gueule de bois. Les Parisiens viennent constater les dégâts causés par les premières échauffourées de la veille entre manifestants et CRS. En signe d’apaisement, la préfecture fait libérer les leaders étudiants.
>>La chronique du jour :
"L’alcool est mauvais pour la santé, baisez et fumez du LSD"
Déjà à la Sorbonne ce 4 mai, on peut lire quelques graffitis sur les murs. Sur l'un d'eux, on lit "L’alcool est mauvais pour la santé, baisez et fumez du LSD". Un slogan symptomatique d’une jeunesse qui refuse d’être aliénée. Mais si les étudiants parisiens de 1968 sont politisés et qu’ils aspirent à un nouveau monde, ils ne connaissent pas encore le rouleau compresseur de la société de consommation et l’invasion de la société du spectacle. Les publicitaires, eux, savent déjà comment tout cela fonctionne.
Le canard Saturnin et Tanguy et Laverdure à la télévision
Le 4 mai, c’est le week-end : on oublie un temps les émeutes à la Sorbonne. C'est l’heure des courses, et à l'époque, la baguette en boulangerie coûte 40 centimes. Les Parisiennes affluent dans les supermarchés COOP, qui promettent "Tous les avantages et services au besoin de la femme aujourd’hui".
Pendant ce temps-là, petits et grands feuillettent le magazine Télé 7 jours avec en couverture un petit canard appelé Saturnin, mais aussi Tanguy et Laverdure, alias les chevaliers du ciel, feuilleton dont le générique est interprété par Johnny Hallyday.