"Maintenant, quand il y a du vent, je tremble" : Yvette du Nord-Mayenne se souvient des tempêtes de 1999
Il y a tout juste 20 ans, la Mayenne et le reste de la France sont balayés par deux tempêtes. C'était les 26, 27 et 28 décembre 1999 et dans le village de Saint-Germain-de-Coulamer, dans le Nord-Mayenne, Yvette s'en rappelle très bien.

Vous vous souvenez sûrement, c'était il y a tout juste 20 ans. Les 26, 27 et 28 décembre 1999, les tempêtes Lothar et Martin traversent la Mayenne et le reste de la France. Elles font beaucoup des dégâts dans le pays, à la fois humains avec 92 morts et 2000 blessés, et matériels aussi avec un foyer sur quatre privé d'électricité et des milliers d'arbres arrachés.
En Mayenne, le nord du département est particulièrement touché. Dans le village de Saint-Germain-de-Coulamer, une partie de la toiture de l'église s'envole.

Dans le bourg, la maison d'Yvette ne tient pas le choc non plus. Elle se souvient que c'est le bruit du vent qui la sort du sommeil. Ça souffle, ça tonne. Elle décide de réveiller son mari et ils descendent voir :
Le garage était tout découvert, toutes les tôles au milieu de la route. On avait peur, on était tout affolés. Il pleuvait dans la maison, la toiture était aussi complètement arrachée.
Une fois que c'est un peu plus calme, le couple ramasse les tôles avec l'aide des pompiers. "Le matin, on n'avait plus de courant. Les pauvres pompiers ont eu froid donc j'ai voulu leur offrir le petit-déjeuner. Je leur ai dit que j'allais faire du café grand-mère avec la cafetière sur le gaz", se rappelle-t-elle.
Plus d'électricité pendant plusieurs jours
Le courant ne revient pas tout de suite donc un groupe électrogène est installé dans la salle polyvalente pour les congélateurs mais cela ne suffit pas pour les 400 habitants. "Un ami nous avait prêté son groupe électrogène. J'avais gardé mon congélateur à la cave donc toutes les deux ou trois heures, on faisait des navettes avec le groupe, les uns et les autres", explique Yvette.
L'urgence aussi, c'est de couvrir le toit de la maison avant de faire de vraies réparations :
Toute la charpente a été refaite. On en a mis pour des sous. Mon mari a baissé un peu le toit, parce que c'était en pointe donc on ne voulait pas que cela recommence avec le vent. Pris une fois, pas deux.

Désormais il n'y a plus de trace de la tempête chez elle. Enfin presque :
Maintenant quand ça souffle la nuit, je tremble, ça me donne froid
Il reste aussi une photo des dégâts, une seule, mais impossible de la retrouver. Elle est dans un placard, sûrement avec d'autres souvenirs du passé.