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Manifestations contre la loi "sécurité globale" : 300 personnes à Amiens, 80 à Abbeville
300 personnes se sont mobilisées ce samedi à Amiens contre la loi "sécurité globale", adoptée vendredi par les députés. 80 personnes étaient également présentes à Abbeville. Le texte pénalise la diffusion malveillante de l'image des forces de l'ordre.

Près de 400 personnes se sont réunies ce samedi à Amiens et Abbeville pour manifester contre la proposition de loi "sécurité globale". Le texte a été adopté par les députés vendredi. Elle pénalise d'un an de prison et 45.000 euros d'amende la diffusion de "l'image du visage ou tout autre élément d'identification" des forces de l'ordre en intervention quand elle porte "atteinte" à leur "intégrité physique ou psychique".
Est-ce qu'on aura encore le droit de raconter ce qu'il se passe dans la rue ?
Cet article 24, précise toutefois que la mesure ne peut porter "préjudice au droit d'informer", et que l'intention malveillante contre les forces de l'ordre doit être "manifeste". Mais ces garde-fous son trop sujets à interprétation pour Sylvain, un Amiénois : "Ne pas diffuser des images avec l'intention de nuire aux policiers, c'est une notion qui me semble très floue. Est-ce que poster une image qui montrerait des dérives de la police, ça leur nuirait ? Si des personnes réagissent en commentaire en dessous de la vidéo, est-ce que ça leur nuirait ? Est-ce qu'on aura encore le droit de raconter ce qu'il se passe dans la rue ? "
Les morts de George Floyd et Lucien Barbier citées en exemple
Les manifestants s'inquiètent qu'à l'avenir certaines affaires restent irrésolues. "Aux États-Unis, pendant l'affaire George Floyd, s'il n'y avait pas eu cet engouement sur le fait de filmer avec son téléphone, il n'y aurait pas eu tout l'engouement qu'il y a eu aujourd'hui", estime Timothée un étudiant, qui a peu l'habitude de manifester, mais qui "s'inquiète".
Olivier, un militant CGT Retraités, était présent en 1987 à la manifestation au Parc des exposition où Lucien Barbier a perdu la vie dans une charge de police : "Ce jour-là France Télé et la Radio étaient en grève. Ils n'y avait pas de journalistes. Et aucun policier n'a été inquiété. Parce que le procureur à dit : "on ne peut pas savoir". Aujourd'hui la surveillance par les citoyens c'est une garantie que peut-être ça ne se reproduise pas."
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