Interdiction des célébrations religieuses : Jean Castex reçoit les représentants des cultes ce lundi
Des centaines de catholiques se sont rassemblés ce week-end dans plusieurs villes de France pour demander la reprise des messes, interdites pendant le confinement. Le Premier ministre Jean Castex reçoit ce lundi les représentants des cultes pour évoquer le sujet.
Plusieurs manifestations étaient organisées durant le week-end en France pour la reprise des messes, malgré les mises en garde du ministère de l'Intérieur. Des centaines de catholiques se sont rassemblés devant les églises ou les cathédrales, certains agenouillés ou entonnant des prières.
Alors que l’épiscopat français va déposer mardi un recours devant le Conseil d’État contre l'interdiction des messes, le Premier ministre Jean Castex doit recevoir ce lundi à 15h30 les représentants des principaux cultes, indique franceinfo.
Initialement, c'est le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin qui devait les recevoir afin d'évoquer "les conditions dans lesquelles pourraient se tenir à nouveau des cérémonies dans les lieux de culte en fonction de l'évolution de la situation sanitaire". Le président du Sénat Gérard Larcher s'est déjà prononcé pour une reprise des célébrations, dans le respect des "conditions sanitaires".
Des rassemblements tout le week-end
Samedi, ils étaient 250 à Rennes et moins d'une centaine à Chambéry. Ce dimanche, des manifestations étaient notamment prévues dans plusieurs villes de France.
"Ce qu'il faut comprendre, c'est que la messe c'est quelque chose de fondamental pour nous", explique Cyril, un paroissien de Saint-Germain-en-Laye, où près de 300 personnes se sont rassemblées. A Bayonne, les manifestants ont scandé "rendez-nous les messes", après avoir alterné chants et moments de recueillement.
A Reims, près d'une centaine de catholiques se sont retrouvés, durant une heure, pour dire au gouvernement qu'ils veulent pouvoir continuer à exercer leur "liberté de culte", malgré le confinement.
Quelque 400 personnes se sont réunies à Nantes, 600 à Versailles, 300 à Bordeaux, 200 à Bourges et Tours, une cinquantaine à Rouen ou Strasbourg, et une vingtaine à Poitiers alors qu'à Paris, la préfecture a interdit le rassemblement prévu sur la place Saint-Sulpice et qu'à Lyon, l'administrateur apostolique du diocèse s'est prononcé contre l'appel à manifester.
D'autres rassemblements devaient se tenir à Grenoble, Nice, Orléans, ou Valence.