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Maternité du Blanc : un an après la fermeture, les habitants et les élus continuent de se battre

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Il y a un an, le 27 juin 2018, la maternité du Blanc fermait ses portes à 18 h. La fermeture était d'abord prévue pour deux mois mais au mois d'octobre, elle est devenue définitive. Un an après, les élus et les habitants du Blanc n'ont pas abandonné le combat pour que la maternité rouvre un jour.

L'hôpital du Blanc.
L'hôpital du Blanc. © Radio France - Gaelle Fontenit

C'était il y a un an jour pour jour : la maternité du Blanc fermait ses portes à 18 h, le 27 juin 2018. La fermeture d'abord provisoire prévue pour deux mois, est ensuite devenue définitive en octobre.  Un centre périnatal de proximité a ensuite ouvert début janvier au centre hospitalier du Blanc à la place de la maternité.  Mais cela ne suffit pas à calmer la colère des opposants à la maternité.

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"On ne va pas se taire"

Katell Vidy est l'une des dernières femmes à avoir accouché au Blanc.  Sa fille, Aubeline, est née le 4 mai. Mais elle avait accouché de son premier enfant à Lille, ce qui lui a permis de se rendre compte de la qualité du service à la maternité du Blanc. "Pour le premier accouchement, je n'avais eu personne dans la salle, il n'y avait pas de lumière tamisée comme au Blanc, il n'y avait pas la même sérénité alors que là, quand on est arrivé, on avait l'impression d'être à la maison", compare la mère de famille de 35 ans.

On se bat pour faire valoir nos droits de personnes qui vivent en zone rurale, et on a les mêmes droits que les autres : on a le droit d'accoucher où on veut, on a le droit d'accoucher à côté de chez nous.                    
Katell Vidy, une mère de famille blancoise

"C'est triste et c'est incompréhensible de se dire qu'on avait tout pour que cela se passe bien et que ce n'est plus là, c'est triste et ce n'est pas juste", soupire Katell Vidy.

Désormais, les femmes doivent aller accoucher à Châteauroux, Châtellerault ou à Poitiers. "C'est une réelle violence faite aux femmes, je trouve cela absolument inacceptable que l'on oblige les femmes à faire plus d'une heure de route pour accoucher, pour faire les dernières consultations prénatales, c'est vraiment un scandale sanitaire", dénonce Annick Gombert, la maire du Blanc. Pour elle, le combat n'est pas perdu, elle pense qu'une solution est encore possible avec une autre structure. "Tant que j'ai la santé, j'ai l'intention de me battre, mais je pense que tout le monde est motivé parce que _c'est particulièrement injuste__, parce que c'est un problème de sécurité pour les femmes du territoire et de violences faites aux femmes",_ affirme l'édile blancoise.

Idem du côté du collectif Cpasdemainlaveille, créé le 28 juin 2018, le jour-même de la fermeture de la maternité. Les membres ne veulent rien lâcher dans leur mobilisation : "Nous sommes le petit caillou dans la chaussure", affirme Claire Moreau, une habitante du Blanc.

Quand on a subi une injustice et tant qu'elle n'est pas réparée ou reconnue comme une injustice, même si on est fatigués, on ne va pas se taire.                  
Claire Moreau, membre du collectif Cpasdemainlaveille

Nouvelle action prévue ce samedi 29 juin : cinq femmes enceintes vont déposer une plainte à la gendarmerie du Blanc pour mise en danger de la vie d'autrui.  

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