Mesures sanitaires : sur les quais, les Tourangeaux trinquent entre amis "pour continuer de vivre malgré tout"
Pas facile de vivre sous covid et encore moins avec le retour des beaux jours. Malgré les nouvelles mesures sanitaires, les Tourangeaux se sont donné rendez-vous, ce samedi après-midi avec quelques bières. Une incartade qui est loin d'être une rébellion selon eux.
Ça sent le printemps sur les quais de Loire à Tours. Comme à chaque début de la saison, les lieux se remplissent de petits groupes d'amis. Ils sont deux, trois, cinq ou même sept regroupés pour profiter de la douceur ambiante, avec quelques bières entre les mains. Pourtant, avec la crise sanitaire et le renforcement, il y a quelques heures des mesures, cela est interdit.
Pas de triche de la part des Tourangeaux que France Bleu Touraine a croisé ce samedi après-midi. Tous admettent être au courant de l'interdiction de boire sur la voie publique et de ne pouvoir se réunir à plus de six. En cas de contrôle de police, "on cachera nos bières dans nos sacs", assure une jeune étudiante. "Ce qui est bien avec les quais, c'est que l'on a le temps de les voir venir", assure son amie.
Mais pas question de fuir. "Si on est pris, on est pris. Sur les quais, nous sommes nombreux à prendre l'apéritif. S'il n'y avait que nous, c'est évident qu'on aurait pas sorti nos bouteilles", précise Lisa, une jeune active. Il faut dire que les quais sont pris d'assaut. Des centaines de personnes sont réunies, ce samedi. "Moi je me dis surtout que si les policiers veulent arrêter tous les gens qui consomment de l'alcool, ils risquent d'avoir un peu de mal", ajoute un autre Tourangeau.
On veut continuer de vivre
"Ce n'est pas un acte de révolte, ce serait un peu ridicule. On fait beaucoup d'efforts depuis ces derniers mois. On ne veut juste pas tout arrêter, on reste humain. On veut continuer de vivre malgré tout", ajoute Luc entouré de huit amis. "On est toute la semaine chez nous à bosser. Le week-end, j'ai besoin de décompresser. Je respecte le couvre-feu, je porte mon masque, je ne suis pas collée aux autres et en plus nous sommes à l'extérieur. J'ai bien le droit à une bière avec mon amie!", précise Julie qui voit cet après-midi de retrouvailles comme "un petit retour à une vie normale".