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Metz : pour sauver l'église Sainte-Thérèse, de lourds travaux sont nécessaires
C'est un édifice qui incarnait la modernité de Metz dans les années 50. L'église Sainte-Thérèse a désormais besoin de lourds travaux pour retrouver de sa superbe. Un collectif se mobilise pour récolter des dons et faire un état des lieux des travaux à venir.

"Sauvons Sainte-Thérèse". En vous baladant dans les rues de Metz ces derniers jours, vous avez peut-être remarqué ces affiches qui lancent des appels aux dons pour financer la rénovation de l'église. Il faut dire que l'édifice, qui trône depuis les année 50 dans le quartier de la Nouvelle Ville, est dans un piètre état. La façade, est de plus en grisâtre, les vitraux s'abîment, et les infiltrations s'invitent à la messe. Il faudra donc de lourds travaux pour lui redonner de l'éclat.
Un chef d'œuvre menacé
Depuis plus d'un an, le collectif "Sauvons Sainte-Thérèse" tente de mobiliser les pouvoirs publics et les citoyens pour sauver l'église. Selon Vianney Leheup, architecte et membre du collectif, le risque, ce n'est pas l'effondrement. Mais plutôt, un enlaidissement sur le long terme.
"Le problème auquel on est confronté, c'est la perte de matière. Ce n'est pas dangereux, mais on perd ce que l'artiste et l'architecte ont voulu montrer. C'est comme si vous aviez une belle sculpture qui perdait petit à petit les traits de son visage, ses détails... A la fin il n'est reste qu'une masse informe. On est dans cette problématique-là."
Quand on pénètre au sein de la cathédrale, on comprend qu'elle possède deux spécificités qui la rendent unique. Il y a d'abord ces arcs, en béton brut, symbole de la modernité de l'époque. Mais aussi ces vitraux, intégrés entre les arches, façonnés sur un modèle unique de superposition de plusieurs couches de verres, et qui servent, d'une certaine façon de toit.
"C'est un chef d'œuvre unique de l'artiste-peintre mosellan Nicolas Untersteller, résume Léonard Dauphant, historien et membre du collectif. Mais aujourd'hui cela pose problème, car ils sont directement soumis aux intempéries. Le béton s'abîme, le fer rouille, les vitraux ne sont plus protégés et puis il y a des infiltrations... Il n'aurait pas fallu construire ces vitraux sur un plan incliné" rigole-t-il.
Un monument historique difficile à toucher
Grâce à cette technique unique, les vitraux sont classés "monument historique" depuis les années 90. Le moment même où l'on comprend qu'il faudra rapidement effectuer des rénovations pour les préserver. Pour l'instant aucun diagnostic n'a pu permettre d'entrevoir une solution pour ces vitraux. Une sorte de double-vitrage pourrait être placé au-dessus, pour éviter les problèmes d'infiltration. Mais il ne faut pas dénaturer le travail de l'artiste.
"Comme pour beaucoup de monuments historiques, l'équilibre est difficile à trouver, admet Vianney Leheup. Qu'est ce qui fait l'essence du monument ? Qu'est ce qu'on veut à tout prix préserver ? Et quels compromis peut-on faire pour permettre aux générations futures de profiter du lieu à l'avenir ?"
Pour le moment, des bâches sont placées à l'extérieur et même à l'intérieur de l'église pour éviter qu'ils ne pleuvent sur les fidèles.
Notre ambition c'est que les Messins connaissent Sainte-Thérèse et qu'ils l'aiment.
Un diagnostic a en revanche été fait pour remettre la structure en béton en état. Coût de l'opération : 6 millions d'euros. Un lourd investissement pour les pouvoirs publics. C'est pourquoi il faudra l'appui des Messins pour soutenir le projet, selon Léonard Dauphant.
"Quand elle a été inaugurée au milieu du 20e siècle, les Messins en étaient fiers, notamment pour sa modernité. Notre ambition c'est que les Messins connaissent Sainte-Thérèse et qu'ils l'aiment. Beaucoup ne sont jamais rentrés à l'intérieur... mais une fois qu'on comprend son style et comment elle a été construite, on l'aime. C'est un autre chantier qu'on doit mener."
Selon les membres du collectif, l'ensemble des pouvoirs publics sollicités souhaitent se mobiliser pour sauver l'édifice. Au-delà de la sauvegarde du patrimoine, cet investissement aurait également un double-intérêt : donner du travail aux entreprises de BTP de la région et servir de laboratoire aux autres bâtiments en béton qui devront être rénovés à l'avenir.
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