Migrants : une réunion en sous-préfecture de Calais pour tenter d'apaiser la situation
La situation des migrants au menu d'une réunion, ce vendredi, à la sous-préfecture de Calais. Alors que trois personnes sont en grève de la faim depuis le 11 octobre, pour dénoncer la situation, les autorités veulent renouer le dialogue. Elles proposent notamment une rencontre mensuelle.
Alors que trois personnes vont entamer leur 12e jour de grève de la faim , à Calais, pour dénoncer la situation des migrants, le préfet du Pas-de-Calais réagit. Les associations sont conviées à une réunion, ce vendredi soir à la sous-préfecture, pour tenter d'améliorer la situation.
Les associations dénoncent notamment les démantèlements quasi-quotidiens de campements de fortune, le démontage des tentes, et demandent leur suspension durant la trêve hivernale.
Réunion en sous-préfecture
Dans un communiqué, le préfet du Pas-de-Calais, se disant "soucieux de dialogue", tend une main aux associations. Ce vendredi soir, une réunion est organisée en sous-préfecture de Calais. Le préfet souhaite "accroître la fréquence des réunions", à un rythme mensuel. "Un point positif" pour François Guennoc, président de l'Auberge des migrants, "car depuis l'arrivée de la nouvelle sous-préfète il y a un an, il y a eu deux réunions".
A l'ordre du jour, de cette rencontre, il y a le problème de la récupération des affaires personnelles des migrants, ramassées lors des évacuations. Elles sont entreposées dans une ressourcerie. Mais selon les associations, il est très difficile de les récupérer, elles dénoncent même des vols. Les autorités ont donc l'intention de proposer une nouvelle méthode : les objets seront triés, séchés, et rendus aux migrants. Les plages d'ouverture de la ressourcerie seront également adaptées.
Nous demandons l'arrêt des expulsions
Mais pour François Guennoc, ce point "n'est pas un sujet valable. Nous, nous demandons, pour la trêve hivernale, l'arrêt des expulsions et de l'enlèvement des affaires des exilés".
On va tenter de renouer le dialogue
L'association Salam participera également à la réunion ce vendredi, "par respect pour nos amis en grève de la faim" explique son président Jean-Claude Lenoir. "On va tenter de renouer le dialogue", poursuit-il, "mais on n'y croit vraiment pas. C'est scandaleux ce qui se passe aujourd'hui. Où est passée cette France qui se targue d'être le berceau des droits de l'Homme ?".
Contactée, la préfecture du Pas-de-Calais n'a pas donné suite à notre demande d'interview.
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