Mobilisation à Mont-de-Marsan pour empêcher l'expulsion de deux collégiennes albanaises
Mariola et Géraldina, douze ans, ont quitté l'Albanie il y a deux ans. Faute de papiers, elles risquent d'être expulsées. Les parents d'élèves du collège Jean Rostand, où elles sont scolarisées, ont plaidé la cause des fillettes auprès du préfet des Landes.

A Mont-de-Marsan, les parents d'élèves du collège Jean Rostand se mobilisent pour soutenir Géraldina et Mariola, deux Albanaises de douze ans. Elles sont arrivées en France il y a deux ans. Elles sont très bonnes élèves, parfaitement intégrées. Mais, leur famille respective ont été déboutées du droit d'asile. Alors elles vivent dans l'angoisse d'être expulsées.
Un courrier de la FCPE au préfet
Pour les soutenir, la FCPE du collège Jean Rostand a adressé une lettre au préfet des Landes, en date du 19 mars dernier. "Ces élèves font preuve d'un sérieux, d'une motivation et d'une implication constants", peut-on lire dans ce courrier que France Bleu Gascogne a pu consulter. "Mariola a obtenu les encouragements du conseil de classe, et Géraldina les compliments", ajoute la FCPE dans cette lettre.
En Albanie, ça se passait mal à l'école, il y en a qui se battaient avec des couteaux", Mariola
Du haut de ses douze ans, Mariola a la maturité d'une adulte. Avec un français impeccable, la collégienne résume son parcours à travers un dessin. "La première page, c'est la vie en Albanie. Ça se passait mal à l'école. Il y en a qui se battaient avec des couteaux", explique la collégienne. Sur la page d'en face, la vie en France, paisible. "Ici on est en sécurité", souligne Mariola. A Mont-de-Marsan, Mariola fait du piano. Le mois dernier, avec sa classe, elle est allée à Paris assurer la première partie du groupe landais The Inspector Cluzo.
Ça me ferait de la peine si on devait quitter la France, Geraldina
Mais l'histoire pourrait s'arrêter là. Les familles de Mariola et de Géraldina ont vu leur demande de droit d'asile refusée. L'Albanie n'est pas un pays considéré comme dangereux par la France. Le préfet des Landes a donc délivré des obligations de quitter le territoire. Le tribunal administratif de Pau a annulé cette décision dans un cas, il n'a pas encore statué pour l'autre famille.
" Ça me ferait de la peine si on devait quitter la France", soupire Geraldina. "On est mieux ici, mes parents étaient tristes en Albanie", poursuit-elle. Les deux familles peuvent compter sur l'aide de l'Action catholique et sur la Cimade, association qui défend les droits des migrants.