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80 migrants en sursis dans le squat du "Château" à Montpellier
Environ 80 migrants occupent un château abandonné près de la gare Saint-Roch à Montpellier. Le bâtiment appartient à la SNCF. La justice a ordonné l’expulsion des occupants. Mais le préfet de l’Hérault leur accorde un sursis de six mois le temps de la trêve hivernale. Nous avons visité ce squat.

Des migrants dans le squat du "Château" à Montpellier mais pour combien de temps ? Ils sont à peu près 80 dans ce bâtiment près de la gare Saint-Roch (boulevard Vieussens) qui appartient à la SNCF. La justice a ordonné son évacuation. Cependant la préfecture a assuré, aux militants qui aident les migrants, qu'il n'y aura pas de recours à la force publique pour faire évacuer le squat du "Château". En tout cas pas avant la fin de la trêve hivernale qui débute ce jeudi 1er novembre et qui s'achève le 31 mars 2019. Dans ce squat, il y a des demandeurs d'asile qui devraient pouvoir bénéficier d'un logement, mais il y a aussi ceux à qui ont a refusé l'asile.
L'État français ne fait rien pour moi " - Bruno, jeune migrant
Sur place, les conditions sont très compliquées. Dans les 25 pièces de ce château abandonné, les migrants sont entassés. Le sol est sale et à l'extérieur, ce n'est pas mieux : une montagne d'ordures s’amoncelle. Adama, Ivoirien de 19 ans, vit un calvaire : "Je ne déjeune pas, le soir je ne mange pas toujours". Pourtant il a fait une demande d'asile mais le temps que son dossier soit traité, il ne touche pas l'allocation pour demandeur d'asile (ADA). Bruno, lui, est asthmatique. Sa petite chambre pleine de poussière n'arrange rien. "Nous dormons avec un feu de bois dans la chambre pour nous réchauffer. En fait, on ne vit plus, on survit", regrette l'homme de 23 ans.
L'État a failli dans sa mission "- Samuel Forest, président de l'association "Solidarité partagée"
Pour les aider dans leurs démarches administratives, les migrants peuvent compter sur l'association "Solidarité partagée". Son président Samuel Forest estime que "ce n'est pas possible de laisser des demandeurs d'asile sans électricité et sans chauffage pendant l'hiver". Il précise que _"_c'est une obligation légale pour l'Etat d'assurer les conditions d'accueil des demandeurs d'asile pendant toute la durée de l'examen de leur demande". D'après l'association, beaucoup ne vont pas au bout des démarches pour obtenir l'asile à cause de leurs conditions de vie précaires.
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