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Mort de Daniel Cordier : plusieurs personnalités politiques veulent que Bordeaux l'honore

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Nicolas Florian, l'ancien maire de Bordeaux, et l'ancienne députée Michèle Delaunay vont demander à la municipalité de faire preuve de reconnaissance envers le Bordelais Daniel Cordier, l'avant-dernier Compagnon de la Libération mort ce vendredi. Baptiser une rue ou un bâtiment, par exemple.

Daniel Cordier, le 14 mai 2017. Daniel Cordier, le 14 mai 2017.
Daniel Cordier, le 14 mai 2017. © Maxppp - PHOTOPQR/L'EST REPUBLICAIN/MAXPPP

Au lendemain de la mort du Bordelais Daniel Cordier, l'avant-dernier Compagnon de la Libération durant la Seconde Guerre mondiale, plusieurs personnalités politiques de Gironde annoncent leur intention de demander une reconnaissance de la part de la ville de Bordeaux.

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Je considère qu'il ne faut pas attendre qu'il y ait la dernière disparition avant d'honorer ces grandes personnes de l'histoire de France - Nicolas Florian, conseiller municipal et ancien maire de Bordeaux

C'est le cas notamment de l'ancien maire de Bordeaux, Nicolas Florian qui soumet cet idée ce vendredi sur son compte Twitter. Contacté par téléphone, il précise son souhait : "C'est un symbole et puis une reconnaissance pour tous ces hommes et femmes - dont M. Cordier - qui se sont levés pour résister." Il ajoute : "Je considère qu'il ne faut pas attendre qu'il y ait la dernière disparition avant d'honorer ces grandes personnes de l'histoire de France."

Quelques heures plus tard, l'ancienne députée girondine Michèle Delaunay a emboîté le pas en demandant qu'une rue porte son nom. Nicolas Florian parle également d'un bâtiment comme autre proposition. Il indique qu'il va écrire ce lundi au maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, pour qu'il saisisse la commission qui s'occupe de l'attribution des noms sur les voies de la ville.

Débattre autour de son passé de militant à l'Action Française

Si Daniel Cordier a bien fait partie de la résistance pour libérer la France du joug allemand, ce dernier est un patriote en tout point. Dans sa jeunesse, il milite pour l'Action Française, l'organisation qui naît au moment de l'affaire Dreyfus et qui attribue "tout le mal dont souffre le pays, [...] surtout à l’esprit juif", expliquait l'un de ses fondateurs en 1898. Sur cet engagement, le Bordelais - qui rejoindra les Forces françaises libres (FFL) le 21 juin 1940 pour partir à Londres - restera longtemps silencieux.

Sur ce point, Nicolas Florian souhaite "anticiper un peu les choses et surtout qu'il y ait un débat car j'ai en mémoire les tensions quand Alain Juppé avait voulu donner à une rue [du quartier Ginko, N.D.L.R] le nom de Frantz Fanon".

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